Un algorithme établit une corrélation entre psychopathie et rotation de la tête. Le scientifique Pasquale Nardone nous explique comment et pourquoi.
Un psychopathe est quelqu’un qui manque de remords, d’empathie, qui a un narcissisme développé, qui a tendance à mentir, à se sentir victime, qui est très arrogant, qui reproche tout à tous… En fait, des tas de gens répondent à ce genre de critères !
La difficulté, dans les maladies dites mentales ou de trouble de la personnalité, c’est le manque d’objectivation dans le diagnostic. On a tendance subjectivement à dire que quelqu’un est psychotique ou psychopathe, par exemple. Il est donc important d’essayer, chaque fois que l’on peut, de trouver des arguments objectivables.
C’est ce qui a été étudié par le Mind Research Network, de l’université du Nouveau Mexique, et publié récemment dans le Journal of Research and Personality. Ces scientifiques travaillent sur la communication non-verbale : clignements d’yeux, grimaces, … Leur dernière étude a consisté à analyser 507 détenus, des hommes entre 18 et 62 ans, déterminés psychopathes. Des personnes impulsives, agressives, à tendance meurtrière.