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Pétition pour le maintien de l’abattage rituel à Bruxelles : les 127.000 signatures déposées ce mercredi au Parlement régional

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Par Karim Fadoul

La pétition s’opposant à l’interdiction de l’abattage rituel à Bruxelles sera remise ce mercredi, à 8h du matin, au Parlement bruxellois. Lancée par le CCLC, le Collectif citoyen pour la liberté de culte, celle-ci a récolté plus de 127.000 signatures (en ligne et papier), selon un décompte certifié par huissier.

La remise précédera les auditions qui se tiendront en matinée en commission Environnement autour des plusieurs propositions d’ordonnance dont celle déposée par les députés de Patoul (DéFi), Stoops (Groen), de Lobkowicz (DéFI) et Dejonghe (Open VLD) visant à imposer l’étourdissement avant tout abattage de bêtes.

Maître Alexis Deswaef, l’avocat qui représente le CCLC sera entendu par les députés après l’audition, notamment, de Michel Vandenbosch, de l’association de défense des animaux Gaïa. "Le collectif représente des personnes de confession musulmane et de confession juive qui se rassemblent et qui ont signé une pétition pour le maintien de l’abattage rituel à Bruxelles, dans le respect de leur conviction religieuse", indique l’avocat interrogé par la RTBF.

Le signal citoyen donné par cette pétition doit être entendu

"Cette pétition a été signée par 80% de Bruxellois. Parmi eux, des musulmans, des juifs mais aussi beaucoup de personnes qui ne sont ni juives ni musulmanes mais qui soutiennent cette démarche au nom de la liberté de culte", ajoute Maître Deswaef.

"Le signal citoyen donné par cette pétition sans précédent à Bruxelles doit être entendu par les responsables politiques bruxellois. Le bien-être animal est une cause commune. Mais la liberté de culte est un droit constitutionnel. Il faut faire extrêmement attention de ne pas limiter un droit constitutionnel sans examen rigoureux au niveau de la légitimité, de la pertinence et de la proportionnalité. Il n’y a pas de réponse simple. On voit que, et des responsables politiques et des associations qui se battent pour le bien-être animal, qui est un combat légitime, simplifient trop ces questions-là, tombent parfois dans les caricatures alors qu’on n’a pas la certitude que les méthodes d’étourdissement proposées sont moins douloureuses pour l’animal."

Alexis Deswaef relaie la demande du collectif aux députés bruxellois : "Votez contre cette interdiction, parce que la question est plus complexe. Vous risquez de porter atteinte à un droit constitutionnel. Œuvrons plutôt ensemble pour améliorer le bien-être animal mais pas juste sur les deux dernières minutes de sa vie mais sur l’ensemble de sa vie. C’est quand même assez stigmatisant de pointer du doigt des minorités en les présentant comme des communautés qui porteraient atteinte au bien-être animal alors que nos méthodes d’abattage d’animaux ne sont pas plus respectueuses du bien-être animal."

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