La manifestation de ce dimanche 27 janvier est la dernière d’une série de mouvements initiés ces derniers mois. Jusqu’ici, les mobilisations ont eu tendance à s’intensifier. Le nombre de manifestants présents ce dimanche sera particulièrement scruté.
Voici un petit historique des mobilisations récentes pour l’environnement.
Des mobilisations thématiques au départ
Depuis quelques années, les grands rassemblements pour l’environnement se sont d’abord constitués autour d’enjeux assez précis comme le nucléaire et la qualité de l’air.
En juin 2017 par exemple, une chaîne humaine reliant Tihange à Aix-la-Chapelle avait rassemblé 50 000 personnes selon les organisateurs. Ces manifestants s’étaient rassemblés contre le nucléaire, dénonçant plus précisément un mauvais entretien des réacteurs nucléaires de Tihange et de Doel.
C’est à partir de 2017 également que des citoyens se sont régulièrement réunis pour dénoncer la mauvaise qualité de l’air. Ces manifestations ont essentiellement touché la région bruxelloise, plus sensibilisée à la problématique. Elles ont rarement rassemblé beaucoup de monde, mais ont souvent eu une visibilité importante de par les modes d’action choisis. En février 2017, par exemple, un collectif bruxellois avait affublé les statues de la capitale de masques respiratoires.
Tout au long de l’année 2018, des écoliers bruxellois néerlandophones, rejoints plus tard par les francophones, ont mené des actions appelées « Filtre-café-Filter ». Plusieurs vendredis d’affilée, des parents et des élèves ont ralenti le trafic devant l’entrée des écoles bruxelloises pour améliorer la qualité de l’air.
L’urgence climatique comme facteur de mobilisation
Depuis septembre 2018, des rassemblements se sont organisés simultanément dans plusieurs villes du monde pour sensibiliser à l’urgence climatique.
A Bruxelles, ces mobilisations étaient peu suivies dans un premier temps. Il faut attendre la marche pour le climat, à la veille de la COP24 en Pologne pour assister à une manifestation de masse. Le 2 décembre 2018, 65 000 manifestants pour le climat (selon la police) se réunissent à Bruxelles.
Quelques actions de désobéissance civile ont été organisées depuis la fin de l’année 2018. Certaines, comme ces quelques dizaines d’activistes entrés au parlement pour dénoncer l’inaction politique au niveau climatique, n’ont eu qu’un faible retentissement. D’autres sont presque devenues des phénomènes de société.
C’est le cas des élèves qui appellent à brosser les cours pour demander une réponse plus forte au changement climatique. Ils étaient un peu plus de 2000 début janvier, 12 500 la semaine d’après et plus de 35 000 ce jeudi 24 janvier.