Suite à une démarche des autorités belges entamée en octobre dernier, l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) a finalement approuvé ce mardi l’auto-déclaration du statut indemne de la peste porcine africaine chez tous les suidés (porcs domestiques, sangliers sauvages et en captivité).
Cette annonce complète celle faite un mois auparavant au niveau européen, qui avait déjà levé toutes les zones règlementées pour contrer la peste porcine africaine, mais c’est surtout ce recouvrement de statut au niveau international qui devrait permettre à la Belgique de relancer les négociations avec les pays qui avaient imposé un embargo sur la viande de porc belge.
"Cette nouvelle est excellente pour nos éleveurs de porcs, qui pourront reprendre leurs exportations internationales", s’est réjoui sur Twitter l’actuel ministre fédéral de l’Agriculture David Clarinval (MR). Car si les mesures prises en Wallonie depuis l’apparition de la maladie chez des sangliers dans le sud de la province du Luxembourg en septembre 2018 ont bien permis d’éviter la contamination des élevages de porc, une vingtaine de pays avaient tout de même décidé d’imposer un embargo sur la viande de porc belge par précaution et treize l’ont maintenu jusqu’à présent.
Parmi eux, des grands pays asiatiques comme la Chine, le Japon et la Corée du Sud mais aussi l’Australie, l’Ukraine, l’Afrique du Sud ou l’Uruguay. Or, les exportations vers ces treize pays représentaient encore en 2017, avant la crise de la peste porcine, environ 7% de l’ensemble des ventes de viande porcine à l’international pour un total de 104 millions d’euros, qui n’ont donc plus pu être écoulés dans ces pays les années suivantes.