Autre problème : à mesure que l'océan se rapproche, les pêcheurs doivent aller de plus en plus loin pour trouver du poisson. Avant la montée des eaux, il suffisait de faire une vingtaine de mètres, rappelle Leona Nairuwai, un ancien de Veivatuloa. "Mais maintenant, on prend le hors-bord sur un mile (1,6 kilomètre) et là on peut attraper un poisson. Il y a une grosse différence."
Environ la moitié de la population rurale des Fidji survit grâce à la pêche, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Eaux plus chaudes, écosystèmes côtiers menacés, espèces pillées par des bateaux étrangers... Les défis sont nombreux pour le secteur.
Selon un classement de l'Index de la conservation des pêcheries naturelles menacées, les Fidji sont la 12e pêcherie la plus menacée par le changement climatique, sur 143 pays. Quatre autres nations du Pacifique, la Micronésie, les îles Salomon, les Vanuatu et les Tonga, font partie du top 10.