Manifestations et blocages de routes se poursuivent au Pérou où l'aéroport menant au célèbre Machu Picchu a même été fermé par "prévention", tandis que les rassemblements ont gagné la capitale Lima, jusque-là épargnée.
Les heurts entre manifestants et forces de l'ordre ont fait depuis le début de la crise, il y a un mois, au moins 42 morts, dont un policier brûlé vif par la foule, et des centaines de blessés. Sous le slogan "Pas un mort de plus, à bas la dictature civilo-militaire raciste et classiste", des milliers de manifestants ont défilé pacifiquement dans le centre historique de Lima, à l'appel d'un conglomérat de collectifs sociaux, de syndicats et de partis de gauche.
"Nous marchons à cause des meurtres, à cause du massacre dans (la région de) Puno de nos frères paysans. Nous demandons la démission de Dina Boluarte car c'est un gouvernement usurpateur", déclare à l'AFP Rosario Abanto, 59 ans.
Des manifestations se sont poursuivies jeudi dans 10 des 25 régions du Pérou et notamment dans les villes de Tacna, Moquegua, Puno, Cusco, Abancay, Apurimac, Arequipa, Madre de Dios et Huancavelica, dans le sud et l'est du pays, ainsi qu'à San Martin, dans le nord. De nombreux axes routiers sont bloqués dans ces régions, selon les autorités.