Il ne fait plus la une de l’actualité, mais le Covid n’a pas totalement disparu de nos vies. Chaque jour, il y a des contaminations, des hospitalisations et même des morts. Mais la situation n’a rien à voir avec ce qu’on a connu lors des premières vagues.
Dans les hôpitaux, l’activité a repris mais la crise sanitaire a laissé des traces. De nombreux établissements doivent composer avec une pénurie très inquiétante de personnel infirmier. Epuisés, découragés ou dégoûtés par ce qu’ils ont vécu, beaucoup ont abandonné le métier ou se sont réorientés.
"Certaines infirmières ont aussi diminué leur temps de travail, c’est très fréquent, constate Sandrine Pirson, infirmière en chef aux soins intensifs à la clinique Saint-Pierre d’Ottignies. Les gens se disent maintenant qu’ils vont privilégier leur vie privée, trouver un autre équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Résultat des courses, on se retrouve avec des équipes appauvries. Et puis là, il y a les vacances qu’il faudra leur octroyer, car elles les ont méritées. Mais ce n’est pas facile de donner congé à tout le monde pendant les vacances scolaires."
A cela s’ajoute le blues des étudiants. Beaucoup ont été fort marqués par ce qu’ils ont vu à l’hôpital pendant les premières vagues.
"Ils ont été très fragilisés, poursuit Sandrine Pirson. Certains ont eu des doutes en venant ici, ils se sont demandé s’ils étaient vraiment faits pour ça, s’ils allaient pouvoir faire face à toutes ces difficultés. Il y a des étudiants qu’on a vraiment dû encourager, en leur disant qu’il ne fallait pas lâcher, que ce n’était pas la vraie vie. Mais il y en a qu’on a perdus."