Saut d’index
Le saut d'index avec compensations pour les travailleurs fait aussi partie de l’accord. Charles Michel l’a qualifié de "saut d'index socialement corrigé" : "Nous épargnons les bas revenus, et augmentons les allocataires sociaux", garantit le futur Premier ministre.
Le principe de l'indexation automatique des salaires et de la concertation sociale est confirmé, et des mesures sont également prises en faveur des heures supplémentaires dans l'horeca.
Emploi
Plus globalement, les négociateurs affirment avoir fait de l’emploi l’une de leurs grandes priorités. Un "plan emploi" est annoncé en concertation avec les Régions, et prévoit notamment des baisses de charges, de la formation continue, la valorisation de l'expérience professionnelle, une lutte contre le chômage des jeunes, et un renforcement des carrières pour les groupes vulnérables.
Enfin, le gouvernement de centre-droit entend revoir la loi de 1996 sur la compétitivité et la sauvegarde de l'emploi. Il sera question de résorber le "handicap salarial" avec les pays voisins.
Bref, l’accord budgétaire conclu permettra à la Belgique d’être "à l'équilibre en 2018", assurent les négociateurs.
"C'est un budget qui prévoit en même temps des mesures pour faire en sorte que le mode de vie de l'État soit un peu plus resserré, pour que l'on dépense moins, pour que l'on dépense mieux. Un mode de vie plus respectueux de l'argent public. Nous avons en même temps réussi à libérer des moyens financiers importants pour encourager la création d'emploi dans les entreprises (…) pour faire en sorte que, dans les quelques années qui viennent, nous puissions lancer des réformes fiscales, pour baisser les impôts pour les personnes qui travaillent, qui ont des bas ou moyens salaires", assure Charles Michel, président du MR et futur Premier ministre belge.
Arco
Enfin, les négociateurs sont également parvenus à un accord dans le dossier des coopérateurs d'Arco, la coopérative financière du Mouvement ouvrier chrétien entraînée dans la débâcle de Dexia. Un effort de 600 millions d'euros sera fourni, lequel sera réparti entre les trois parties prenantes de ce dossier : l’État, Belfius et le Mouvement ouvrier chrétien, a-t-on indiqué dans l'entourage des négociateurs.
La Commission européenne a jugé incompatible avec les règles européennes la garantie que l’État a accordée aux coopérateurs d'Arco. L’État belge a déposé un recours contre cette décision.