Pékin Express : Pas de miracle côté belge, Eileen Gu, "la reine des neiges" casse Internet, Mayer indétrônable en Super G

Pas de miracle pour Thibaut de Marre ! Engagé dans les qualifications en ski de fond, le Belge n’est pas parvenu à créer l’exploit, finissant loin des meilleurs (25 + secondes du 1er).

Son chrono (3 : 10 : 66) lui permet de se placer 76e sur les 90 skieurs engagés. Notons qu’il fallait figurer parmi les 30 premiers pour espérer se qualifier pour les quarts de finale. De Marre n’en a cependant pas fini avec ses Jeux puisqu’il s’alignera vendredi sur le 15km classique avant de, peut-être briguer une place sur le 50km libre… s’il se qualifie.

Il y a quelques jours, le Belge n’avait pas su finir son skiathlon, doublé par un adversaire pendant la course.

Il aura croisé les doigts pendant de longues minutes avant de finalement pouvoir exulter. Leader virtuel du biathlon individuel sur 20 kilomètres, le Français Quentin Fillot-Maillet a vu le Biélorusse Anton Smolski lui passer devant lors du dernier passage au tir. Un écart minime (+2 secondes) entre les deux hommes que le Français a finalement résorbé au prix d’un dernier tour magistral. Au final, il devance le Biélorusse de 15 secondes et offre à son pays, la France, sa première médaille d'or à Pekin après 4 breloques d'argent.

Côté belge, pas de surprise. Aucun des 4 engagés (Claude, Langer, Lahaye-Goffart, Beauvais) n'est parvenu à s'immiscer dans le Top 50 de ce 20km individuel. Le mieux classé, Florent Claude, finit aux portes du Top 70, à la 75e place.

Elle n’a que 18 ans et pourtant elle est déjà quasiment la reine de sa discipline ! Née en 2003, Eileen Gu est devenue la toute première championne olympique de 'Big Air', la très spectaculaire discipline intronisée pour la 1e fois à Pekin.

Dans l’ombre de la Française Tess Ledeux jusque-là, la Chinoise a profité d’un troisième run monstrueux, couronné par un double cork à 1620° pour s’installer en tête et filer vers une prestigieuse médaille d’or.

Au moment de l’annonce de la victoire, elle s’est agenouillée au sol avant de jubiler, émue aux larmes. "C’est le plus beau jour de ma vie. Je n’avais jamais passé le double cork en compétition. Juste avant le dernier saut, ma mère m’avait dit de ne pas le tenter. Mais j’ai pris la décision car il fallait tout tenter" confiait-elle solennellement. Comme quoi, c’est rare mais parfois, il ne vaut mieux pas écouter les conseils de sa maman.

Notons aussi que sa victoire a tellement ému la population chinoise que des milliers d’internautes se sont rués sur le réseau social chinois… qui a crashé pendant quelques minutes. La folie olympique…

Veni, vidi, vici ! Déjà sacré en 2018 à PyeongChang, Matthias Mayer a conservé son titre de champion olympique sur le Super G. Indétrônable, il devance l’Américain Ryan Cochran-Siegle et le Norvégien Aleksander Aamodt Kilde.

De quoi lui valoir les félicitations… de ses adversaires puisqu'un skieur l'a qualifié de "légende" au sortir de sa descente. De chouettes images de fair-play dont on ne se lasse évidemment pas.

Notons que la réputation de légende de l’Autrichien est loin d’être usurpée puisqu’il vient de rafler sa 4e médaille olympique, quelques jours seulement après avoir raflé le bronze en descente. Champion olympique de descente en 2014, double champion olympique de Super G en titre, n’en jetez plus la coupe est pleine : le Mayer c’est bien Matthias !

C’est ce qu’on appelle une revanche éclatante ! Tombé à Pyeongchang où il avait semblé tétanisé par la grandissime pression de favori qui planait sur ses épaules, Nathan Chen a envoyé valser tous ses démons en battant le record du monde sur le programme court en patinage artistique.

Parti sur l’air bien connu de la Bohême de Charles Aznavour, l’Américain a semblé bien plus détendu qu’il y a 4 ans. Sa performance monstrueuse - deux quadruples sauts et un triple axel – lui a valu le score de 113,97, le plus haut jamais réalisé dans la discipline.

D’ordinaire plutôt stoïque, Che, était très ému après son passage : "Je suis ravi, vraiment ravi. Il y a 4 ans, tout s’était mal passé. Ici, tout s’est déroulé comme prévu. Quelle sensation ! C’est incroyable."

Un Chen en or qui pourra porter, avec fierté, sa médaille dorée autour du cou.