La conférence des présidents du Parlement européen a validé jeudi midi la mise sur pied d'une commission d'enquête sur le logiciel espion Pegasus et de deux commissions spéciales, l'une sur les leçons à tirer de la crise du coronavirus, l'autre sur les ingérences étrangères, a-t-on appris de bonnes sources.
Le vote sur le mandat et la composition de la commission Pegasus interviendra mercredi prochain en plénière. "Il faut voir quels gouvernements utilisent de tels logiciels, à quelle fin et avec quels résultats", avait indiqué le mois dernier l'eurodéputée belge Saskia Bricmont (Verts/ALE), qui entend jouer un rôle en vue dans cette commission d'enquête.
L'ingérence étrangère
La nouvelle commission spéciale sur les ingérences étrangères dans les processus démocratiques de l'Union européenne, y compris la désinformation, fait suite à une première commission du genre créée en juin 2020 et qui a bouclé ses travaux par un rapport qui sera mis aux votes la semaine prochaine à Strasbourg.
Ce rapport souligne l'absence de prise de conscience de la gravité de la menace et pointe notamment du doigt plusieurs anciens dirigeants européens actifs dans de grands groupes étrangers, comme l'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder (Gazprom, géant énergétique russe) ou l'ex-Premier ministre belge Yves Leterme (Tojoy, fonds d'investissement chinois).