Ce problème est dénoncé par de nombreux experts dans l’immobilier. Le PEB est notamment différent d’une région à l’autre. Par exemple, un bâtiment classé C en Wallonie, se trouvant à la limite donc d’un bien estimé comme plus ou moins bien isolé, serait classé E à Bruxelles, autant dire à la limite de la passoire énergétique. La différence est dès lors importante.
Autre élément : les anciennes maisons bruxelloises avec leurs hauts plafonds et leurs énormes fenêtres. Pour certaines d’entre elles, il est tout simplement impossible techniquement ou économiquement d’avancer de catégorie pour atteindre un C.
Ajoutons que les personnes qui établissent les certificats PEB, sont des experts énergétiques et certains sont plus flexibles que d’autres. Autrement dit, le certificat PEB est davantage une variable d’ajustement permettant de s’assurer – et c’est bien – qu’un propriétaire fait effectivement progresser sa maison en termes énergétiques, mais c’est loin d’être un paramètre scientifiquement établi.
Or, de nombreuses décisions politiques et régulations s’appuient sur ce PEB et cela, le monde politique en est conscient. À Bruxelles, on nous fait savoir que l’administration planche sur un alignement plus cohérent des certificats PEB. Il est plus que temps. D’ici à 2026, tous les biens bruxellois, en vente ou en location, devront avoir leur propre PEB. Ce n’est pas tout, d’ici 2030, l’ensemble du parc bruxellois devra atteindre en moyenne un PEB équivalent à C. Reste à voir, si le C de 2030 sera le même que le C d’aujourd’hui. En attendant, le PEB continuera à faire l’objet des plus vives contestations.