40 millions. C’est le nombre d’Européens qui vivent actuellement sous le seuil de pauvreté, qui rament pour boucler le mois, qui reportent des factures ou doivent renoncer à des dépenses élémentaires.
Une galère financière souvent couplée à d’autres problèmes.
Une étude récente de l’Agence européenne pour l’environnement parle de "triple fardeau" des personnes précarisées, une triple "peine" à laquelle elles sont exposées : la pauvreté, un mauvais environnement et une mauvaise santé.
Santé précaire
Les chiffres sont éloquents. Il y a 5 ans de différence d’espérance de vie entre les habitants d’Uccle et ceux de Saint-Josse-Ten-Noode, deux communes de la Région bruxelloise distantes de quelques kilomètres à peine.
A Saint-Josse, commune au revenu moyen par habitant le plus bas de Belgique, on meurt en moyenne à 80 ans. A Uccle, commune au revenu moyen par habitant élevé, à 85 ans.
Les statistiques européennes montrent que ce décalage se retrouve à échelle de l’Union, entre quartiers, régions ou Etats précarisés et favorisés. La Bulgarie affichait une espérance de vie de 74,8 ans en 2017, l’Italie 83,1… Un écart de 8,3 ans entre deux états de l’Union. Et des 27 Etats membres, la Bulgarie est le plus pauvre.