Vincent Reuter de l'Union Wallonne des entreprises a quant à lui un avis moins tranché. Selon lui, même si l'on de peut pas prétendre un redressement wallon complet, il ne faut pas en déduire que rien n'a a été accompli.
De son côté, la FGTB, représentée par Thierry Bodson, secrétaire général de l'interrégionale wallonne, se dit lassé du débat quant à savoir si cela va mieux ou non. "Le problème est que le redressement est trop lent. Il faut accélérer un mouvement qui va dans le bon sens". Thierry Bodson préconise une cellule d'anticipation pour faire en sorte que les entreprises wallonnes puissent répondre au marché public.
Plus de taxes pour relancer l'économie ?
"Je suis le premier à reconnaître qu'on ne crée pas assez de valeur en Wallonie", se défend Paul Magnette. Ce dernier propose d'instaurer des taxes, notamment en matière de transport : "Notre territoire est traversé chaque jour par des camions qui viennent d’Espagne et qui ne paient rien. Il faudrait les faire payer pour rénover nos routes. L’étranger doit contribuer au transport", explique-t-il.
Mais pour Jean-Luc Crucke, ce ne sont pas des solutions : "regardez la situation des titres-services", dit-il. Le député wallon du MR dénonce les mesures prises par le PS qui "a du faire des économies". "Une redevance va asphyxier le secteur du transport".
L'emploi dans les PME est en dessous de la Flandre. Sur les entreprises wallonnes, environ trois-quarts sont des PME, mais un quart crée réellement de la valeur. Pour Vincent Reuteur, de l'Union Wallonne des entreprises, il faut stimuler leur croissance, mais pas en la contrecarrant par des taxes. "Ma grande crainte est qu'on annihile les efforts du gouvernement avec la taxe d'outillage ou les taxes sur les pylônes GSM", dit Vincent Reuter, pour qui les mesures fiscales sont trop nombreuses.