Le président du PS Paul Magnette a déclaré qu’il désirait "une Belgique sans e-commerce" : "C’était une provocation" pour répondre à celle qui existe en Flandre, selon lui, où "on dit qu’il faut déréguler, réduire les droits des travailleurs et flexibiliser" en réponse à ce qui se passe dans les pays limitrophes où sont créés "des grands hangars avec des conditions de travail épouvantables". Il ne voulait pas réellement supprimer l’e-commerce, mais susciter un débat autour du grand commerce en ligne "qui pose des tas de questions environnementales, sociales, de santé. Le grand commerce en ligne a triplé depuis 10 ans. Si l’on n’y prend pas garde, il triplera encore dans les 10 prochaines années. C’est une concurrence terrible pour notre commerce local : un achat sur deux est fait à l’étranger". A ce mouvement vers une dérégulation, Paul Magnette "croit qu’il faut au contraire renforcer les droits des travailleurs, les protections et les critères environnementaux".
Au niveau du gouvernement fédéral "il n’y a plus de débat sur le travail de nuit (entre minuit et 5 heures du matin), le débat a eu lieu au moment de la formation du gouvernement. Le débat reste ouvert concernant le travail en soirée (jusqu’à minuit) et une consultation est ouverte avec les partenaires sociaux".
"Je ne crois pas qu’on atteint le taux d’emploi en sanctionnant les gens, avec une flexibilité qui crée davantage de problèmes que de solutions", poursuit Paul Magnette.