Autant homme de lettres que des médias, Patrick Roegiers présente La vie de famille, son dernier roman. L’histoire est presque totalement autobiographique et s’ouvre sur une scène très dure lors de laquelle des policiers viennent expulser le protagoniste du domicile familial à la demande des parents… "Cela m’est vraiment arrivé", lâche l’écrivain. "J’avais vingt ans."
Un livre dans lequel tout le monde peut se reconnaître
Cet acte d’une extrême violence et qui manque, encore aujourd’hui, d’explications fût une terrible leçon pour Patrick Roegiers. "J’ai mis cinquante années à comprendre ce qu’il m’était arrivé et à le traduire en roman ensuite. Ce livre débute sur des émotions que j’ai été cherché loin." C’est la première fois que l’homme écrit sur sa propre vie. Même si, finalement, il se racontait un peu à travers ce qu’il relatait sur la Belgique dans ses précédents romans.
Sa relation avec le plat pays qui fût le sien est d’ailleurs compliquée, presque délicate. La Belgique, il l’a fuie avant de la regretter "sans avoir envie de retourner y vivre" pour autant. Toujours installé à Paris, Patrick Roegiers a fait le trajet jusque dans la capitale spécialement pour Sous Couverture. Loin d’être un touriste, il connaît le célèbre hôtel et sa toute aussi réputée place de Brouckère. "Un hôtel n’appartient à personne. Un écrivain aime dans un lieu qui s’assimile aux vacances", analyse-t-il.
Il le promet, chacun peut se reconnaître dans l’histoire qu’il raconte dans La vie de famille. Un ouvrage "jouissif à écrire" et qu’il détaille pour nous avec passion et honnêteté.