La philosophie, la métaphysique et les questionnements spirituels ne sont jamais très loin de la poésie ni de la littérature. Le romancier Eric-Emmanuel Schmitt a imaginé une folie en huit volumes sous le titre La traversée des temps (Albin Michel) dont le premier tome vient de paraître sous le titre Paradis perdus.
Ce premier volume compte 564 pages et les sept titres des volumes à venir sont connus : ils emmèneront les lecteurs en Egypte puis en Grèce, dans l’Europe médiévale et jusqu’aux révolutions modernes afin d’interroger l’histoire de l’humanité depuis ses origines sous la forme d’un roman. Cette fresque ambitieuse est aussi une traversée des connaissances. Dans le premier volume où l’on découvre le personnage immortel de Noam (Noé) qui traversera les temps et l’histoire, on y apprend un grand nombre d’informations savamment distillées concernant l’âge de pierre – qui aurait dû s’appeler l’âge du bois -, sur les vents, les dieux, la pierre de tonnerre, la médecine orientale… et leur transmission depuis l’époque de nos ancêtres.
Le philosophe encyclopédiste, Denis Diderot plane au-dessus des épaules de l’auteur qui mélange aux connaissances son savoir-faire littéraire au cœur de ce projet qui l’anime depuis plus de trente ans.