Invité dans Déclic, c’est non sans émotion que Philippe Geluck revient sur l’arrivée et l’exposition des 22 statues en bronze du Chat dans le Parc Royal de Bruxelles. Tout comme son auteur, Le Chat est né à Bruxelles et le félin a maintenant 40 ans.
Après 40 ans, le lien entre Le Chat et son dessinateur n’a pas changé. "C’est mon pépère, j’ai l’impression qu’il existe vraiment" explique Philippe Geluck. Il précise aussi qu'un 24e album est en prépratation pour cet anniversaire symbolique et qu'il comprendrait en majeure partie des dessins inédits qui n’auront pas été publiés dans les journaux. "Je n’ai pas perdu une once de plaisir à le faire. Je vais chaque matin à la table de dessin avec un appétit vorace et il continue de me passionner."
Il revient aussi sur la genèse du Chat. "Le 3 mars 1983, à l’heure exacte où Hergé quittait ce monde, j’inventais le Chat sur ma table de cuisine, je l’ai apporté au journal, il a été choisi par toute la rédaction. Quelque semaine plus tard, en le dessinant, je me suis dit : J’ai l’impression que tu as trouvé quelque chose qui va t’accompagner un bon moment.'"
A travers l’interview, Philippe Geluck revient aussi sur les polémiques concernant le musée du Chat mais aussi à propos de la statue achetée par le Parlement bruxellois. Le Chat est-il de l’art ? A-t-il sa place dans un bâtiment public et proposé à destination d’un musée ? Philippe Geluck répond "Je ne peux pas dire 'Ce que je fais c’est de l’art.' j’exprime ce qui est en moi. […] Est-ce qu’il y a vraiment des catégories ? Est-ce qu’on en est encore là ? […] Il y a pour moi une phrase qui résume le fond de ma pensée, c’est Tchekhov, le grand auteur dramatique russe qui la dit : 'Il y a deux sortes d’œuvres d’art : celles qui me plaisent, et celles qui ne me plaisent pas.'"