Au Japon, les autorités locales n’ont, elles, pas recours à la loi pour lutter contre la prolifération des animaux dits "nuisibles". Elles s’appuient sur les nouvelles technologies. La commune de Fukuchiyama, non loin de Kyoto, a fait l’acquisition de drones pour rabattre le gibier. Ces robots, fabriqués par l’entreprise Aero Japan, sont équipés de haut-parleurs pour diffuser des sons d’aboiements de chiens de chasse. Leur utilisation a permis la capture de près de 100 cerfs et sangliers en deux ans, d’après le Japan Times. De quoi pousser d’autres municipalités japonaises à commander ces gadgets high-tech à 1,5 million de yens (environ 10000 euros).
Ailleurs dans le pays, des chasseurs s’appuient sur un loup-épouvantail ("Monster Wolf") pour tenir les ours à distance.
Ce robot a tout pour effrayer les animaux sauvages avec ses yeux rouges qui clignotent et son haut-parleur intégré qui diffuse des grognements, des aboiements et des bruits de coups de feu. Il est monté sur un chariot pour pouvoir patrouiller de façon autonome dans certaines zones.
Ces bijoux de technologie permettent de lutter contre la prolifération des animaux sauvages au Japon tout en palliant le vieillissement des chasseurs locaux. En effet, on compte 200000 licenciés de nos jours contre 518000 en 1975, d’après le Japan Times. La plupart d’entre eux sont âgés de plus de 60 ans, ce qui laisse penser qu’ils prendront prochainement leur retraite. La relève semble assurée avec les drones-chasseurs et les loup-épouvantails, pour le plus grand déplaisir des animaux sauvages japonais.