Cette année, le Festival a bazardé son partenariat historique avec Canal +, chaîne emblématique du cinéma dans les années 1980 et 1990, qui retransmettait notamment les cérémonies d’ouverture et de clôture. À la place : un attelage surprenant entre service public (France Télévisions) et Brut, qui doit permettre de s’adresser, notamment, aux jeunes générations.
Ce média vidéo fondé il y a cinq ans (par Renaud Le Van Kim, un ancien de Canal +), tourné vers les formats courts, est présent également en Inde, en Egypte, en Côte d’Ivoire ou au Japon. Il revendique 500 millions de spectateurs dans plus de 100 pays, majoritairement chez les 18-34 ans.
Tout un symbole, à l’heure où le cinéma en salles prend un coup de vieux, subissant de plein fouet la concurrence des séries et du streaming. Beaucoup de jeunes ne se rendent plus en salles que pour les films de superhéros, de Marvel ou DC Comics.
Pourtant, "les thématiques abordées (dans les films de) Cannes résonnent beaucoup avec la jeunesse du monde entier", explique à l’AFP le patron de Brut, Guillaume Lacroix, qui voit dans le partenariat le moyen de rendre le festival "encore plus inclusif générationnellement, et en termes de diversité".
Plusieurs dispositifs permettent déjà de faire éclore de jeunes pousses, comme la Cinéfondation ou La Fabrique Cinéma, et le Festival vient de recentrer la sélection "Un Certain Regard" sur les nouveaux talents.