Le coronavirus responsable de la pandémie de Covid-19 est transmissible par les postillons et gouttelettes que nous émettons en parlant (et en toussant ou en éternuant). C’est pourquoi les gestes barrières pour diminuer le risque de transmission comprennent le port du masque facial et la distance d’1,5 mètre à observer entre les personnes. Des chercheurs se sont demandé si le type de langue parlée pouvait déterminer la transmission du virus. Lorsqu’on prononce une consonne occlusive, l’écoulement de l’air est bloqué complètement au niveau de la bouche, du pharynx ou de la gorge. Ce blocage est ensuite soudainement relâché et est suivi de l’aspiration d’une bouffée d’air. Exemples en français : [g] dans (gaga) ou [p] dans (pépé).
Pour réaliser cette étude, publiée par l’Irish Journal of Medical Science, les chercheurs ont examiné les 150 pays les plus touchés par l’épidémie. Parmi ces pays, ceux dont une langue est parlée quotidiennement par trois quarts de la population. Cela donnait une liste de 91 pays. Il fallait alors connaître le taux de reproduction du virus (R0) pour une période donnée. Le R0 était indisponible à la date du 17 octobre 2020 pour 8 pays. Cela donne une liste de 83 pays, 25 "avec consonne occlusive" (en jaune sur la carte) et 58 "sans consonne occlusive" (en bleu sur la carte).