Ce dimanche 1er avril, ils 264 (!) à prendre le départ et à se présenter à l’inscription, dès 4 heures, à Suresnes. Les mêmes noms que pour le Tour des Flandres sont cités comme favoris. A l’exception notable que l’on ajoute les as français de l’équipe JB Louvet, qui avaient fait l’impasse sur le Ronde pour se concentrer sur l’Enfer du Nord.
On retrouve donc les Pélissier, Suter (qui vient de s’imposer sur le Ronde), Mottiat, Dejonghe (vainqueur en 1922), Vermandel, Barthelemy, Lambot, Rossius, etc. Les champions italiens n’ont pas fait le déplacement, 7 jours après Milan-Sanremo. Comme de coutume à l’époque, le départ est rapide. La meute des coureurs est excitée. Les attaques fusent, sans que cela ne débouche sur une échappée. Mais tout cela maintient un rythme élevé.
Les favoris se présentent donc groupés à la terrible Côte de Doullens, le juge de paix habituel de la course. Après quelques tentatives des Français, ce sont les Pélissier (Henri et Francis) qui font l’écart tout en haut de la difficulté. Ils sont accompagnés par le Belge Charles Deruyter. Mais l’escapade est de courte durée et sous l’impulsion d’Henri Suter, le groupe se reforme quelques kilomètres plus loin.