Tout dépend du but de votre voyage. Les voyages vers les zones rouges sont interdits si le but du déplacement est "non-essentiel". A l’inverse, qu’est-ce qui est considéré alors comme un voyage essentiel ? Il faut fouiller dans les "questions fréquemment posées" (FAQ) du SPF Santé publique pour le savoir. On y trouve une longue liste d’exceptions autorisant les voyages vers l’étranger :
- Les déplacements professionnels des professionnels de la santé, les chercheurs en santé et les professionnels des soins aux personnes âgées dans l’exercice de leurs fonctions ;
- Les déplacements professionnels des travailleurs frontaliers ;
- Les déplacements professionnels des travailleurs saisonniers du secteur agricole ;
- Les déplacements professionnels du personnel du secteur des transports ;
- Les déplacements des diplomates, le personnel des organisations internationales et les personnes qui sont invitées par des organisations internationales et dont la présence physique est nécessaire pour le bon fonctionnement de ces organisations, le personnel militaire, le personnel des services de l’ordre public, le personnel de l’Office des Etrangers, le personnel des douanes, les travailleurs humanitaires et le personnel de la protection civile, ainsi que les journalistes, dans l’exercice de leurs fonctions ;
- Les déplacements des passagers en transit ;
- Les déplacements des passagers se déplaçant pour des raisons familiales impératives ;
- a. Pour fournir une assistance à une personne âgée, mineure, vulnérable ou en situation de handicap ;
- b. Dans le cadre de la coparentalité ;
- c. Pour rendre visite à un partenaire qui ne vit pas sous le même toit (à partir du 1er septembre). Dans ce cas, une série de conditions s’appliquent, dont celle-ci : pouvoir prouver que l’on entretient une relation affective depuis au moins deux ans ;
- d. Dans le cadre d’un enterrement ou d’une crémation ;
- e. Dans le cadre d’un mariage civil ou religieux ;
- f. Pour un déplacement justifié par le regroupement familial.
- Les déplacements professionnels des marins dans l’exercice de leurs fonctions ;
- Les personnes ayant besoin d’une protection internationale ou se déplaçant pour d’autres motifs humanitaires ;
- Les déplacements pour des visites médicales impérieuses ou pour poursuivre des soins médicaux urgents
- Les déplacements des ressortissants de pays tiers dans le cadre de leurs études ;
- Les déplacements d’élèves, étudiants ou stagiaires dans le cadre de leur formation ;
- Les déplacements des ressortissants de pays tiers hautement qualifiés si leur emploi est nécessaire d’un point de vue économique et ne peut être reporté ou réalisé à l’étranger, en ce compris les voyages des sportifs professionnels dans l’exercice de leur activité professionnelle
- Les déplacements à l’étranger dans le cadre d’activités professionnelles, y compris les déplacements domicile/ lieu de travail ;
- Les déplacements des ressortissants belges ou étrangers vers leur résidence principale ;
- Les déplacements dans le cadre de l’exécution des actes notariés (si nécessaire et si cela ne peut pas se faire numériquement).
Quelle que soit votre situation, n’oubliez pas trois choses :
- Remplir un "passenger locator form" (à retrouver directement en cliquant ici) au plus tôt 48 heures avant le retour en Belgique ;
- Respecter la quarantaine obligatoire de 14 jours ;
- Se soumettre à un test de dépistage du Covid-19 au retour.
Mais qu’est-ce qui vous empêche, au fond, de voyager comme bon vous semble, en dépit de ce classement en zone rouge ? Pour Philippe Goffin (MR), ministre des Affaires étrangères, s’affranchir des règles relève d’un "mauvais calcul parce que ça va à l’encontre du civisme élémentaire".
Au micro de la RTBF, il ajoute : "Nous ne mettons pas des pays en rouge ou en orange pour le plaisir. Quand le Celeval [la cellule d’évaluation au sein du Centre de crise, NDLR], qui est composé d’experts, de virologues et de représentants du SPF Santé classe un pays en rouge, c’est simplement parce que les éléments épidémiologiques ne sont pas bons."