Une organisation millimétrée
Blandine a mis 6 mois pour organiser son périple. En chaise roulante ou pas, un voyage ça s’organise ! Il faut penser à l’itinéraire, aux transports, aux visas, aux vaccins, etc. Mais, dans son cas, elle ne pouvait pas trop se permettre d’improviser notamment au niveau du logement. Ils doivent être adaptés et pour être sûr de l’accessibilité, Blandine n’hésitait pas à demander les dimensions des ascenseurs ou encore des salles de bains.
Dans les bagages de Blandine, il y avait aussi quelques accessoires plus particuliers. "J’ai dû penser à prendre des chambres à air de rechange, un pneu de rechange, des clés pour revisser des pièces susceptibles de se dévisser. Il faut vraiment penser à tous les éventuels problèmes qui pourraient se présenter."
Singapour, pays surprise pour les PMR
Chine, Japon, Vietnam, Nouvelle-Zélande, Australie, Ile de Pâques, etc. Autant de pays visités par Blandine. Certains plus adaptés à sa chaise roulante que d’autres. Comme Sydney où elle a séjourné 6 mois. "Les transports en commun sont tous accessibles par exemple. Après, l’Australie c’est surtout un pays qui est connu pour ses plages et sa nature et c’est vrai que l’accès à la nature quand on est en fauteuil c’est un peu compliqué." En Europe, les villes que Blandine recommande pour les personnes à mobilité réduite sont Barcelone et Londres. "À Barcelone, tout est vraiment adapté, même la plage !". Mais, la destination qui l’a particulièrement surprise en matière d’accessibilité, c’est Singapour. "De manière générale, l’Asie n’est pas très très accessible mais Singapour, c’est l’exception. Et je pense que c’est le pays le plus accessible que je connaisse. J’ai vraiment pu aller partout. Là-bas, ils ne parlent pas d’accessibilité d’ailleurs. Ils parlent de design universel. Les endroits sont conçus dès le départ pour être accessibles à tout le monde. Il n’y a pas une entrée spéciale exprès, par derrière pour les PMR. C’est la même entrée qui est accessible à tout le monde et ça, je trouve ça encore mieux", raconte-t-elle.
Et puis ailleurs, si certains endroits sont moins accessibles, Blandine se débrouille toujours. "Quand je suis coincée quelque part, je n’hésite pas à demander un coup de main et parfois, je ne dois même pas demander, les gens viennent spontanément m’aider et ça c’est pareil dans pratiquement tous les pays du monde. Les gens sont sympas et prêts à donner un coup de main ", sourit Blandine.
En matière d’accessibilité, un autre pays lui vient en tête : le Cambodge. " C’est probablement le pays le moins adapté de tous ceux que j’ai visités. Ce n’est pas une surprise, c’est un pays assez pauvre donc forcément je ne m’attendais pas à avoir des rampes partout. Mais, j’ai été très surprise de voir et de pouvoir utiliser le tout premier tuk-tuk adapté au monde !"