Comme Arnaud l’expliquait dans un ancien article, la seule chose que l’on maîtrise encore, c’est sa respiration et ses yeux. S’il est déjà suffisamment angoissant d’être paralysé pendant plusieurs minutes, sans plus pouvoir ouvrir la bouche ou bouger un orteil, il arrive très souvent que ce phénomène soit accompagné d’hallucinations terrifiantes et de menaces directes (rêvées) à notre intégrité physique.
Les hallucinations peuvent être visuelles (puisque nos yeux s’ouvrent et que l’on voit la pièce où l’on est), auditives (des voix menaçantes) ou kinesthésiques (sensation de chute ou de pression thoracique). Elles vont de pair avec de nombreuses expériences de paralysie du sommeil puisque la personne est encore en phase de sommeil paradoxal (donc de rêve) et mélange ainsi rêve et réalité, additionné à l’angoisse de ne pas savoir bouger : "les expériences hallucinatoires peuvent provenir d’événements neurologiques associés à la formation d’images lors des rêves au cours de cette phase du sommeil" continue l’étude.
La paralysie en soi n’engendre pas la peur panique, c’est souvent "l’impression de présence et la peur qui lui est liée peuvent accroître la vigilance, la détection et l’interprétation d’événements environnementaux" et ainsi augmente la sensation de terreur vécue par les personnes qui vivent cette expérience.