A partir d’un certain âge, les actrices sont absentes du 7ième art ou alors sont cantonnées dans des rôles bien spécifiques. Comme le pointe un article de France Inter : "Après 50 ans, les femmes ont tendance à disparaître dans les fictions, que ce soit au cinéma ou à la télévision, pour ne réapparaître que dans des rôles de grand-mères vers 65 ans (...). Dans les fictions, tout se passe comme si les femmes à partir de 40 ans passaient au second plan". Des rôles de second plan et contraignants selon Belga : "les actrices sont trop âgées pour jouer des jeunes femmes et trop jeunes pour interpréter des grands-mères".
La première étude internationale sur le sujet a été menée par ONU Femmes en 2014. Elle se concentrait sur 120 films populaires dans 10 pays du monde entier. Les résultats étaient déjà sans appel : à l’échelle internationale 1/3 (31%) des personnages qui prenaient la parole étaient identifiés comme étant féminins. Et lorsqu’elles passent la cinquantaine, l’étau se resserre davantage. En effet, une autre étude réalisée chez nos voisin.e.s français.e.s montrait qu’en 2015 : seuls 8 % des rôles étaient attribués à des comédiennes de plus de 50 ans. En 2016, c’était encore moins : 6 %.
"Les femmes à partir de 50 ans développent un super pouvoir, elles sont invisibles à l’écran"
Si certaines exceptions subsistent (liste non-exhaustive : aux Etats-Unis, Meryl Streep ou Jennifer Aniston, en Belgique, Yolande Moreau, en France, Catherine Deneuve ou Isabelle Adjani), ces chiffrent montrent que les personnages féminins ne vieillissent pas dans nos cinémas et fictions... Ils disparaissent peu à peu des écrans. Un article de Télérama posait d’ailleurs ce constat : "pour une Catherine Deneuve ou une Isabelle Huppert, combien d’actrices disparaissent des écrans une fois la cinquantaine arrivée ?"