Sous quel angle avez-vous abordé ce mariage de styles?
La sélection s’est faite par étapes. J’avais quelques morceaux que je voulais vraiment orchestrer. Je voulais explorer toutes les couleurs de l’orchestre, profiter de chaque instrument. Dans ma tête, il était clair que cela devait rester 100% orchestre et 100% pop. Pas un mix des deux ! Je voulais que l’on puisse reconnaître l’orchestre comme quand il joue le répertoire classique, retrouver les couleurs, les nuances. Ils doivent faire ce qu’ils maitrisent. J’étais convaincu que c’était la meilleure chose à faire pour habiller mes chansons. J’ai travaillé avec Arnould Massart. Je lui donnais ma vision. Grâce à cette collaboration, l’histoire que je raconte dans mes chansons est devenue plus claire.
Sur scène, le travail du Chef d’orchestre Stephan Blunier est impressionnant…
J’ai travaillé avec Stephan il y a trois ans. C’est un grand chef ! Il me donne la confiance. Il respecte l’orchestre et il est respecté des 90 musiciens. Il faut un chef qui donne des directions très claires. Pour utiliser ma liberté, j’ai besoin de ce chef, il est très fort et très respecté, notamment dans le monde de l’opéra. Chanter avec 90 musiciens derrière soi et avec la lumière allumée sur scène, ce n’est pas banal. Heureusement qu’il est là !
Une scène que vous partagez aussi avec la jeune Laura Groeseneken…
Oui. Elle chante avec moi depuis deux ans pour les deuxièmes voix. Elle fait aussi les claviers dans mon groupe. Je connais sa voix par cœur. Il y a une différence de 20 ans entre nous deux. Elle apporte le contrepoint parfait. J’aime vraiment chanter à ses côtés.
Il y a cette chanson, " This is all I have ", que vous avez présentée comme un hommage à Toots Thielemans…
Oui. Elle est vraiment spéciale. C’est une chanson écrite en 2000, et sortie l’année suivante. Toots l’interprète depuis 2004. On aurait dû la partager au concert au Palais des Beaux-Arts mais il n’a pas pu venir pour des raisons de santé. Elle représente notre amitié et l’importance qu’il a pour moi. Il me donne courage, inspiration et ambition. Et m’a appris à suivre ma route, quelles que soient les réactions du public.
Entretien : François Colinet
En concert le 27 novembre au Lotto Arena, Arena