Culture & Musique

Ozark Henry et l'ONB : "100% orchestre et 100% pop!"

Ozark Henry et l'ONB: "100% orchestre et 100% pop"

© Cooper Seykens

Une cavalcade homérique ! Ozark Henry sort un enregistrement stupéfiant dans lequel il interprète ses plus belles compositions avec l’Orchestre National de Belgique. Loin d’un mix, parfois bancal, entre pop et classique, ce projet nous immerge complètement dans une multitude de couleurs, peintes par 90 musiciens prêts à nous emmener loin. Piet Goddaer (le nom d'Ozark Henry à la ville) réussit parfaitement ici à combiner son amour de la pop, du classique et des… musiques de films, tellement on est transporté !

Nous l’avons rencontré, tout sourire, quelques jours après son premier concert avec l’ONB au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles…

Quelle a été la genèse de ce projet?

Il y a trois ans, a eu lieu le 75e anniversaire de l’ONB. Ils m’ont approché à cette occasion pour enregistrer quatre de mes morceaux. Le projet est né de cette première expérience. L’envie d’aller plus loin a rapidement émergé. J’ai une relation avec le classique. J’adore l’identité d’un grand orchestre. C’est un instrument unique. Mon père est compositeur classique. Et, bien sûr l’identité belge que je partage avec l’orchestre est aussi très importante. Ces différents éléments ont donné du sens à l’ensemble.

Sous quel angle avez-vous abordé ce mariage de styles?

La sélection s’est faite par étapes. J’avais quelques morceaux que je voulais vraiment orchestrer. Je voulais explorer toutes les couleurs de l’orchestre, profiter de chaque instrument. Dans ma tête, il était clair que cela devait rester 100% orchestre et 100% pop. Pas un mix des deux ! Je voulais que l’on puisse reconnaître l’orchestre comme quand il joue le répertoire classique, retrouver les couleurs, les nuances. Ils doivent faire ce qu’ils maitrisent. J’étais convaincu que c’était la meilleure chose à faire pour habiller mes chansons. J’ai travaillé avec Arnould Massart. Je lui donnais ma vision. Grâce à cette collaboration, l’histoire que je raconte dans mes chansons est devenue plus claire.

Sur scène, le travail du Chef d’orchestre Stephan Blunier est impressionnant…

J’ai travaillé avec Stephan il y a trois ans. C’est un grand chef ! Il me donne la confiance. Il respecte l’orchestre et il est respecté des 90 musiciens. Il faut un chef qui donne des directions très claires. Pour utiliser ma liberté, j’ai besoin de ce chef, il est très fort et très respecté, notamment dans le monde de l’opéra. Chanter avec 90 musiciens derrière soi et avec la lumière allumée sur scène, ce n’est pas banal. Heureusement qu’il est là !

Une scène que vous partagez aussi avec la jeune Laura Groeseneken…

Oui. Elle chante avec moi depuis deux ans pour les deuxièmes voix. Elle fait aussi les claviers dans mon groupe. Je connais sa voix par cœur. Il y a une différence de 20 ans entre nous deux. Elle apporte le contrepoint parfait. J’aime vraiment chanter à ses côtés.

Il y a cette chanson, " This is all I have ", que vous avez présentée comme un hommage à Toots Thielemans…

Oui. Elle est vraiment spéciale. C’est une chanson écrite en 2000, et sortie l’année suivante. Toots l’interprète depuis 2004. On aurait dû la partager au concert au Palais des Beaux-Arts mais il n’a pas pu venir pour des raisons de santé. Elle représente notre amitié et l’importance qu’il a pour moi. Il me donne courage, inspiration et ambition. Et m’a appris à suivre ma route, quelles que soient les réactions du public.

Entretien : François Colinet

En concert le 27 novembre au Lotto Arena, Arena

Ozark Henry, "Paramount" (Man On Roof/Sony)

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