Retour en septembre 2018. Le mercredi 5 plus précisément. Ce jour-là s’ouvrait "le procès de la solidarité" au Palais de Justice de Bruxelles. On reprochait à 4 personnes vivant en Belgique et 7 personnes en séjour illégal de s’adonner à un trafic d’être humain. Leur méfait ? Être venus en aide à des migrants qui cherchaient à rejoindre illégalement l’Angleterre.
Un procès qui avait suscité l’émoi. Une haie d’honneur avait notamment été faite à l’entrée du Palais de Justice de Bruxelles pour accueillir les hébergeurs.
En finalité, les quatre hébergeurs avaient été acquittés. Les sept migrants ont quant à eux été condamnés à des peines allant de 12 à 40 mois de prison. Mais le parquet a fait appel de cette décision et le nouveau procès débute ce mardi.
Un appel qui a surpris Loïca Alembert, l’avocate d’un des inculpés, invitée dans l’actu de Matin Première. "Le parquet a fait appel de tous les jugements mais c’est incompréhensible puisqu’il y avait deux hébergeurs pour lesquels il avait lui-même demandé l’acquittement en première instance."
Selon elle, le parquet profiterait de la médiatisation du procès. "Ça nous a surtout montré ce qu’on voit depuis le début. C’est que c’est un procès très politique dans lequel on veut faire peur à ceux qui aident les migrants, mais à travers ça, par lequel on veut aussi criminaliser l’immigration elle-même. Et donc, on voit bien que là, le procureur en fait un procès très politique jusqu’en appel."