Pour la première fois en Egypte, la légende égyptienne Oum Kalthoum a illuminé l’Opéra du Caire ce vendredi 6 mars le temps d’une chanson, 45 ans après sa disparition, grâce à la technologie de l’hologramme.
Après La Callas, Oum Kalthoum se matérialise sous la forme holographique
Au lever du rideau sur la scène de la grande salle de l’Opéra, celle que l’on surnommait "L’Astre de l’Orient" ou la "quatrième pyramide", s’est matérialisée en trois dimensions dans une robe violette brillante, arborant son célèbre foulard à la main.
Immédiatement, la salle pleine à craquer, d’une capacité d’un millier de personnes, a offert une immense ovation.
Habillé en tenue de soirée rappelant les galas d’autrefois, le public composé d’hommes, de femmes et de jeunes a écouté la chanson "Hayart Albi ma’ak" (Tu as troublé mon cœur) écrite par le poète égyptien Ahmed Rami avec une musique de Riad Al-Sunbati.
Le passage holographique n’a duré qu’une quinzaine de minutes et a été joué deux fois sous les applaudissements. Les chanteuses May Farouk et Riham Abdel Hakim ont ensuite interprété les plus grands titres de la chanteuse.
"Je suis venu aujourd’hui parce que j’ai toujours rêvé d’assister à une soirée d’Oum Kalthoum", a expliqué à l’Agence France Presse Aya Yassin, professeur à la faculté de médecine de l’université cairote d’Ain Shams.
"Ma grand-mère me parlait souvent des fameux concerts du jeudi d’Oum Kalthoum", se souvient-il.
Issue d’une famille modeste, Oum Kalthoum ou Fatima Ibrahim al-Beltagui est née en décembre 1898 dans un village du delta du Nil. Son talent est découvert dès l’âge de 16 ans et elle alors entame une longue et flamboyante carrière.