Les premières doses de l'un des candidats-vaccins contre Ebola sont arrivées jeudi en Ouganda, a annoncé la ministre de la Santé, alors que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) considère que le pays a "commencé le compte à rebours" vers la fin de l'épidémie.
Cette maladie est réapparue dans le centre de l'Ouganda, avec un premier cas issu d'une souche dite "soudanaise" signalé le 20 septembre dans le district de Mubende. Depuis, 56 personnes sont mortes à cause du virus, sur un total de 142 personnes contaminées.
"Nous sommes très heureux que l'Ouganda reçoive aujourd'hui 1.200 doses d'un des trois candidats-vaccins contre la souche soudanaise du virus Ebola", a déclaré à l'AFP Jane Ruth Aceng, ministre de la Santé.
S'il n'existe aucun vaccin disponible contre cette souche, l'OMS a donné son feu vert pour qu'un essai clinique de trois candidats-vaccins soit mené en Ouganda.
Les vaccins livrés jeudi ont été développés par l'Institut Sabin situé aux Etats-Unis avec le soutien des autorités américaines.
Deux autres, l'un développé par l'université d'Oxford et l'Institut Jenner au Royaume-Uni et produit par le Serum Institute of India et l'autre développé par l'organisation de recherche scientifique International AIDS Vaccine Initiative (IAVI), viendront s'ajouter un peu plus tard.
Il s'agit d'un essai de vaccination "en anneau", méthode où sont ciblés des contacts des malades, voire des contacts de contacts.
Les autorités ougandaises ont affirmé en novembre que les cas de contamination étaient en baisse.
La directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique, Matshidiso Moeti, a estimé jeudi qu'avec le dernier cas confirmé sorti de l'hôpital le 30 novembre, le pays avait "commencé le compte à rebours" vers une fin de l'épidémie.