L'ancien PDG de France Telecom, devenue Orange depuis lors, Didier Lombard, sera jugé en correctionnelle pour la responsabilité qui lui a été attribuée dans la vague de suicides qui a suivi son plan NEXT, mis en oeuvre en 2006. Il était élaboré pour supprimer 22.000 postes dans l'entreprise, procéder à 10.000 changements de métier et recruter 6000 nouveaux employés. Six autres cadres de l'entreprise et Orange, en tant que personne morale, se retrouvent devant les même juges.
Une politique d'entreprise visant à déstabiliser les salariés.
A cette fin, les juges ont retenu dans leur rapport de 650 pages que la direction s'est livré à des "incitations répétées au départ", à de la mobilité "forcée", à des missions "dévalorisantes", "une politique d'entreprise visant à déstabiliser les salariés" et "à créer un climat professionnel anxiogène".
Selon la procédure judiciaire, 39 salariés en auraient été les victimes. Dix-neuf se sont suicidées, 12 ont tenté de le faire et huit ont subi une dépression.
Ce renvoi en correctionnelle satisfait les syndicats bien qu'il soit considéré comme tardif. En outre, le chef d'accusation d'homicide involontaire n'a pas été retenu, ce qu'ils regrettent.