Dans la région de Charleroi les pompiers pompent toujours
Les pompiers de Charleroi ont été très sollicités cette nuit, surtout entre 3h et 4h pour des caves et des rues inondées, des chutes d'arbres ou des câbles arrachés. Les gens se sont réveillés, ce matin, avec des caves inondées ou des dégâts dans les jardins.
Les riverains de la rue de Belle-Vue, à Courcelles, ont été particulièrement touchés par cette nuit d'orages. La rue est totalement inondée et la protection civile est appelée en renfort pour tenter de limiter les dégâts.
Mons a été relativement épargnée tandis que les pompiers n'ont reçu que peu d'appels concernant la région de Tournai et Mouscron.
Dans l'est du Pays
Toutes les casernes de l'est du pays ont été très sollicitées après le passage des orages. Plusieurs dizaines de caves ont été inondées, notamment à Limbourg, Verviers, Herve ou encore Welkenraedt. Un pan de mur s'est également effondré sur l'habitation voisine, rue Brull à Limbourg, n'occasionnant que des dégâts matériels.
Les services d'incendie sont également intervenus à de nombreuses reprises pour des arbres tombés sur la chaussée. Les pompiers de Malmedy comptent une cinquantaine d'interventions, principalement pour des tronçonnages ou des toitures endommagées. A Eupen, les pompiers sont sortis à une vingtaine de reprises pour des interventions relatives aux conditions climatiques.
Bruxelles et le Brabant wallon épargnés
Excepté quelques avaloirs bouchés, la nuit a été calme à Bruxelles et en Brabant wallon. Il n'y a pas eu de blessés, et aucun dégât particulier.
Les victimes repêchées à Mol et Balen décédées de manière accidentelle
Les deux personnes repêchées à Mol et Balen, le week-end dernier, seraient décédées de manière accidentelle, a indiqué mardi le parquet d'Anvers. Les recherches d'une troisième victime, un homme qui a chaviré avec son canot pneumatique lundi à Mol, n'ont encore rien donné.
Les cadavres repêchés sont ceux d'une femme de 46 ans qui a effectué une chute dans un fossé à Mol et un Anversois de 68 ans qui se trouvait dans les eaux d'un port de plaisance situé à la frontière entre Balen et Lommel. A ce stade, tout porte à croire qu'il s'agirait d'accidents, sans autre personne impliquée, selon le parquet.
Toujours à Mol, lundi, un homme de 32 ans se trouvait dans un canot pneumatique avec un ami sur une pièce d'eau sur laquelle il n'est en principe pas autorisé de naviguer ou de nager, pour des raisons de sécurité. Leur embarcation a chaviré en raison d'une forte rafale de vent. L'homme a disparu dans l'eau alors que son camarade est parvenu à rejoindre le rivage. Les recherches devaient se poursuivre mardi et mercredi.
Plan catastrophe communal levé à Saint-Nicolas
A Saint-Nicolas (Flandre orientale), la cellule de crise a décidé de lever le plan catastrophe communal ce mardi à 09h00. Le collège échevinal de Saint-Nicolas s'est réuni en urgence afin de décider quelles mesures supplémentaires devaient encore être prises.
En raison de la tempête de grêle survenue dans la nuit de dimanche à lundi, près de 1650 déclarations de sinistres ont été recensées et quelque 40 personnes ont été emmenées aux urgences.
Lundi, Saint-Nicolas, Beveren, Lokeren et Evergem avaient déjà fait savoir qu'ils allaient entamer la procédure pour faire reconnaître la tempête comme catastrophe naturelle.
L'UGent collecte les grêlons pour une étude
Des scientifiques de l'université de Gand (UGent) souhaitent récolter au sein de la population flamande des grêlons intacts parmi ceux tombés ces derniers jours, pour les utiliser dans le cadre d'un projet d'étude international sur l'impact de la grêle sur les avions.
"Les nouveaux matériaux utilisés pour la fabrication des récents avions légers sont très sensibles aux dommages causés par l'impact de gros grêlons", selon le professeur Patricia Verleysen. Pour mieux comprendre ce phénomène, des tests sont réalisés lors desquels des grêlons sont lancés sur ces matériaux avant de mesurer leur impact. "Ces expériences nous permettent de décrire et simuler le comportement de la grêle, pour anticiper les dommages pouvant être causés par exemple aux moteurs d'avions mais aussi aux pièces automobiles ou aux serres et autres constructions."
Les grêlons tombés ces derniers jours sont une occasion unique d'aider à la recherche, car il est très difficile d'en "cultiver" en laboratoire. "Les grêlons ont une structure semblable à celle d'un oignon. Ils traversent plusieurs couches d'air, ce que nous ne pouvons pas reproduire."
Les grêlons destinés à ces expériences proviennent généralement du Danemark, mais l'UGent souhaite récupérer en Flandre des pièces de plus de trois centimètres qui auraient été conservées dans des sacs au congélateur. Lundi, environ 70 personnes avaient déjà fait savoir qu'elles souhaitaient contribuer au projet.
RTBF et Belga