A Dalhem, deux projets s’opposent car ils sont totalement incompatibles. Le premier concerne des éoliennes et le second un télescope. Et plusieurs gouvernements s’en mêlent.
Les éoliennes, c’est un projet d’Engie-Electrabel. Cette société veut en implanter six, d’une hauteur maximale de 150 m et a obtenu un permis pour cela. Mais le gouvernement flamand a introduit un recours au Conseil d’Etat car ces éoliennes portent atteinte à la nature et au paysage de la région des Fourons. Du coup, le ministre wallon de l’Aménagement du territoire, Willy Borsus, annonce un réexamen complet du dossier et ne cache pas être lui-même opposé à cette implantation d’éoliennes.
Le deuxième projet, c’est celui du télescope euregional Einstein. C’est un détecteur souterrain d’ondes gravitationnelles d’intérêt mondial. Mais pour ce télescope, il ne faut aucune vibration dans le sol dans un rayon de 10 km. Or les éoliennes émettent des vibrations. Du coup, Engie-Electrabel propose de mener de nouvelles études afin de voir si les deux projets ne pourraient pas quand même cohabiter.
Quant aux autorités communales, elles ont clairement leur préférence : " La commune s’est positionnée contre le projet éolien. Nous envisageons d’ailleurs d’introduire aussi un recours au Conseil d’Etat. C’est sûr que le projet de télescope est un projet ambitieux et nous y sommes favorables. Qui plus est, nous sommes avec d’autres communes en train de préparer d’autres projets de parcs paysagers sur la commune, et des éoliennes auraient beaucoup plus d’impact sur un projet de parc paysager qu’un télescope enterré ", affirme Arnaud Dewez, bourgmestre de Dalhem.
La suite est maintenant entre les mains du Conseil d’Etat.