Journal du Rock

"Opex", l’ultime album d’Arno, sort ce vendredi

Arno

©  - Danny Willems

Par Belga/Classic 21 via

"Opex", l’ultime album du chanteur belge Arno, sort ce vendredi. Enregistré peu de temps avant sa mort, ce disque d’adieu s’écoute comme on feuillette un album de famille, et semble dire : "il faut vivre".

Il est d’ailleurs à découvrir en exclusivité ce jeudi sur Classic 21.

L’album porte le nom du quartier populaire d’Ostende qui a vu grandir Arno Charles Ernest Hintjens. Dans les années 1970, la ville côtière était un lieu de bouillonnement musical et c’est là que le chanteur a entendu pour la première fois le titre "One Night With You" d’Elvis Presley, une chanson qui l’a marqué à vie.

Le décès à 72 ans du crooner belge a été annoncé le 23 avril. En février 2020, le chanteur avait confié souffrir d’un cancer du pancréas. Avant sa disparition, il avait tenu à entrer en studio pour enregistrer un dernier album, entre l’automne 2021 et le printemps 2022, à Bruxelles.

D’une sublime intensité, les 10 chansons enregistrées reflètent une atmosphère poisseuse et triste, mais sont aussi empreintes d’espoir. L’album s’écoute comme on parcourt un album de famille. "Grand-père" met en scène Charles Hintjens le grand-père d’Arno, qui l’emmène dans des bals populaires. "I can’t dance" reprend l’une des meilleures chansons de Tjens Couter, le duo qu’Arno a formé avec Paul Couter au début de sa carrière. Dévoilée début juin, "La vérité" est construite sur un beat de Felix Hintjens, le plus jeune des deux fils d’Arno. Sur un autre titre, c’est le frère du chanteur qui joue du saxophone, et Arno de l’harmonica.

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Avec un remake excentrique de "La Paloma", Arno s’est aussi offert un duo avec Mireille Mathieu. "Mireille et moi, on s’est parlé au téléphone, et elle était partante. J’ai toujours pensé qu’elle était une bonne chanteuse", avait commenté Arno. Malheureusement, c’est le seul titre qu’il n’a pas pu entendre avant son décès.

L’enregistrement de l’album a libéré beaucoup d’émotions auprès des musiciens qui accompagnent le chanteur : "Nous avons travaillé aussi vite que possible, pas le choix mais surtout il aimait ça", raconte Mirko Banovic, fidèle bassiste et producteur d’Arno. "Le son est brutal, spontané. Il était fatigué, bien sûr. On sentait qu’il voulait donner tout ce qu’il pouvait, mais qu’il souffrait. Il ne s’agit pas d’un disque enregistré à titre posthume, c’est vraiment son disque, c’était vital pour lui."

Comme le disait à l’envi Arno : "Tout commence et tout finit avec le blues".

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