Ne soyez pas surpris si vous apercevez le ballet incessant d'un hélicoptère dans le ciel namurois le mardi 6 octobre 2020, il s'agit d'une opération planifiée de longue date dans le cadre de la construction du nouveau téléphérique de Namur. Avant de pouvoir tirer les câbles sur lesquels glisseront les futurs cabines, des pylônes doivent d'abord trouver leur emplacement sur l'ensemble du parcours et notamment sur le flanc de la Citadelle, un endroit difficilement accessible autrement que par les airs : "C'est un endroit escarpé, on ne pourrait pas faire autrement" explique Samuel Biotteau, chargé de projet pour l'entreprise Poma, spécialisée dans l'installation de remontées mécaniques, "Nous allons donc amener, un à un, les différents éléments qui composent les pylônes par hélicoptère et des équipes au sol les assembleront directement". 21 éléments – et donc autant de rotations aériennes – seront ainsi acheminés sur place pour constituer trois pylônes (P3, P4, P6).
La Citadelle fermée au public
Il n’est pas fréquent de voir plusieurs tonnes d’acier virevolter au dessus de nos têtes et, à coup sûr, l’opération s’annonce aussi spectaculaire pour les Namurois que délicate pour les techniciens : "C'est un travail qu'on réalise très régulièrement, c'est vraiment notre cœur de métier qui est tourné vers la montagne. Malgré ça, cela reste une opération minutieuse puisqu'on déplace des charges très lourdes au centimètre près, c'est d'autant plus délicat qu'on est ici en milieu urbain" détaille Samuel Biotteau. Afin d'éviter toute catastrophe, un périmètre de sécurité a été défini pour interdire le survol de certains bâtiments tels que celui de Terra Nova.