L'opération "canard laqué" a mobilisé ce vendredi 16 mars une centaine de policiers et d'inspecteurs sociaux et du travail. Ils ont contrôlé simultanément 23 restaurants chinois de la province de Namur.
"Un travailleur qui travaille dans un établissement quel qu’il soit doit être déclaré auprès de l’ONSS, et des cotisations sociales doivent être payées. L’objectif premier est de déceler les travailleurs qui ne sont pas déclarés", explique Jérôme Deumer, substitut de l’auditeur du travail de Liège.
Une situation problématique
Le secteur des restaurants asiatiques n’a pas été ciblé par hasard. "C’est un secteur où les fraudes sociales sont nombreuses et récurrentes malgré les contrôles", annonce Nathalie Hautenne, magistrate à l’auditorat du travail qui pilote l’opération. "Une situation problématique" à la vue des résultats obtenus au terme de cette opération de contrôle.
Sur les 23 établissements contrôlés, 8 seulement étaient en ordre. Les infractions constatées sont diverses et parfois très graves. La moitié des restaurants ne sont pas en ordre au niveau des finances. Une dizaine de travailleurs n’étaient pas déclarés. Onze personnes étaient en séjour illégal. Trois enquêtes sont également lancées pour suspicion de traite des êtres humains.