Open d'Australie

Open d’Australie : Le tennis apprend à vivre sans Venus et Serena Williams

Serena Williams et Venus Williams, bien loin des courts de tennis et de l'Open d'Australie en ce moment

© AFP or licensors

Par Christine Hanquet

Nous sommes en plein troisième tour de l’Australian Open. Depuis le début de la semaine, un nom n’a jamais été lu dans les résultats : "Williams". Et on n’a pas entendu grand monde regretter l’absence des soeurs américaines, ou prétendre que sans elles l’épreuve n’était plus la même. Rafael Nadal avait bien raison, il y a quelques jours, quand il affirmait qu’un tournoi du Grand Chelem était plus grand que ses participants, même les plus iconiques. Il parlait alors de l’affaire Novak Djokovic.

Le dernier Open d’Australie sans Venus Williams ni Serena Williams, c’était en 1997. Il y a vingt-cinq ans ! Les deux joueuses ont maintenant 41 et 40 ans. Elles ont dû faire face à de multiples pépins physiques, tout au long de leur carrière, mais ici cela dure. L’aînée n’a gagné que trois matches en 2021, et n’est plus que 347e mondiale. La cadette n’a joué que six tournois, et est sortie du top 50.

Serena s’était blessée aux ischio-jambiers, lors de son premier tour à Wimbledon, le 29 juin dernier. Elle n’a plus disputé un seul match depuis ce jour-là. Et elle a annoncé au début du mois de décembre qu’elle n’était pas encore prête à revenir. Qu’elle ferait donc l’impasse sur le voyage aux Antipodes.

C’est là, à Melbourne, qu’elle a gagné le dernier de ses 23 tournois du Grand Chelem en simple. C’était en 2017. Depuis, à chacune de ses apparitions dans l’un des quatre tournois majeurs, la même question revient : l’Américaine parviendra-t-elle à remporter ce fameux 24e trophée ? Un record qui lui permettrait de rejoindre l’Australienne Margaret Court au palmarès.

C’est aussi là, à Melbourne, qu’elle a réussi le meilleur résultat de sa saison 2021, une demi-finale, perdue contre la future gagnante du tournoi, Naomi Osaka.

Reverra-t-on Serena Williams sur un court ?

Et c’est encore là, à Melbourne, que les plus gros doutes ont jailli, quant à son avenir. Après cette demi-finale, Serena Williams a craqué en conférence de presse. En pleurs, elle a écourté le moment, après avoir déclaré "si un jour je fais mes adieux, je ne le dirai à personne". Des propos énigmatiques qui reviennent forcément à l’esprit en ce mois de janvier. Et si l’instant de la retraite avait sonné, et qu’elle était (à peu près) la seule à le savoir ?

On n’en est pas là, on ne sait pas. Mais c’est une question que l’on peut se poser. D’un autre côté, un joueur ou une joueuse de tennis n’aime pas partir sur une blessure, et préfère choisir la date de sa retraite. Serena Williams va donc peut-être encore essayer.

De revenir, et d’accrocher ce 24e Grand Chelem. A-t-elle encore une réelle chance d’y parvenir ? Les surprises sont nombreuses, dans le tennis féminin. Et à peu près tout le monde peut battre tout le monde. Mais il s’agit ici de gagner sept matches, à quarante ans, contre des adversaires qui ont parfois la moitié de cet âge. Qui ont du talent et de l’envie. Et que Serena Williams n’impressionne plus. Cela paraît très compliqué.

En attendant de savoir, on peut imaginer que dans quelques années, une autre Williams pourrait briller, raquette à la main, sur les courts du monde entier. Olympia Ohanian, la fille de Serena, a quatre ans. Et elle semble très douée, si l’on en croit une vidéo récemment postée sur les réseaux sociaux par sa célèbre maman.

La fillette frappe un revers parfait. "La pratique aide à faire des progrès", dit la légende. Serena Williams avait déjà eu l’occasion d’expliquer que pendant le confinement, le tennis avait été bien utile pour occuper la petite. On dirait qu’Olympia s’est prise au jeu…

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