Kirsten Flipkens a été battue par Sara Sorribes Tormo, 6/4-6/1, au premier tour de l’Australian Open, premier tournoi du Grand Chelem de la saison. L’Espagnole, 35e mondiale, se trouve être sa partenaire de double, et les deux copines vont tenter de défendre leurs chances au mieux ensemble, dans quelques jours.
Mais en simple, c’est terminé pour la Belge. Et c’est sans doute terminé pour toujours. Kirsten Flipkens a 36 ans, elle n’est plus que 326e mondiale. Et elle est dans le tableau grâce à un classement protégé.
Elle a été blessée pendant de longs mois, en 2021, et elle a donc pu bénéficier du classement qu’elle avait avant ses problèmes physiques. Mais cette protection ne va pas durer éternellement. Elle y aura encore droit pour sept tournois. Et à son âge, il est peu probable qu’ensuite, elle aille à nouveau jouer des toutes petites épreuves, avec des jeunes joueuses qui entament à peine leur carrière.
Kirsten Flipkens n’a pas confirmé officiellement sa fin de carrière très prochaine, mais c’est tout comme. "Oui, je pense bien que c’était mon dernier Australian Open. C’est la quinzième fois que je joue ici. Je m’étais dit avant le match que je prendrais du plaisir sur le court. J’ai joué avec mon coeur et mon amour pour le tennis. J’aime le jeu, le slice, les amorties. C’est pour cela que je m’étais mise au tennis quand j’étais une petite fille, pour le jeu. Et c’est encore ce que j’ai ressenti aujourd’hui. Si c’était mon dernier Australian, cela s’est terminé par un match sympa, qui m’a donné beaucoup de plaisir."
Quid de l’avenir ? "Je n’ai pas encore fait mon programme. On verra comment cela se passera avec la crise sanitaire. S’il y a des tournois qui sont annulés ou pas. Il est très compliqué d’établir un programme. C’est avec mon coeur et avec ma tête que je devrai choisir les sept tournois que mon classement protégé me permet de jouer."
La joueuse belge est apparue très sereine, en parlant de son avenir. Jusqu’au moment où elle a craqué en conférence de presse, versant quelques larmes d’émotion. "S’il n’y avait pas eu le Covid, je pense que 2020 aurait été ma dernière année. A ce moment-là, je n’avais plus vraiment de plaisir sur le terrain. Rester à la maison pendant quatre mois, ne pas toucher une raquette pendant presque trois mois, cela m’a fait du bien. Cela m’a sans doute relancée mentalement. C’est dommage que je me sois blessée au début de l’année 2021. Je n’ai plus pu jouer pendant longtemps. Mais avec le caractère que j’ai, il était clair que je ne voulais pas arrêter ma carrière sur cette blessure".
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