L’Australian Open est un tournoi toujours aussi particulier. L’un des grands rendez-vous de la saison, qui commence pratiquement dès le début de la saison…
On a l’habitude, et on ne se pose plus la question. Ce qui n’est pas évident, c’est de planifier cela dans le programme, parce que cela arrive très vite. Si l’objectif est Roland-Garros, on peut décider de faire plus de tournois sur terre battue, et bien se préparer, longtemps à l’avance, pour arriver à Paris à son pic de forme. Ici, c’est compliqué. On commence l’année avec une compétition par équipes, et puis il n’y a qu’un seul tournoi ATP. Et on se demande si on doit le jouer ou pas. On espère jouer des matches, mais en même temps pas trop non plus, parce qu’on veut arriver en forme à Melbourne. L’Australian Open arrive vraiment vite. On entame à peine sa préparation, et on y est. C’est particulier et pas facile. Mais si cette épreuve n’était pas organisée en janvier, cela n’irait pas. C’est quelque chose qui est ancré, sur le circuit professionnel, et dans notre carrière, depuis toujours.
Les conditions particulières de ce tournoi, avec de grosses chaleurs, parfois, vous les appréciez ?
On essaye de s’y préparer. Mais après, il n’y a pas de miracle. Les conditions extrêmes, il faut s’y faire. Il faut souffrir, survivre comme on peut, quand il y a quarante degrés, qu’on est comme dans une cuve, et que la chaleur remonte des terrains. C’est juste injouable pour tout le monde, et il faut essayer de faire ce que l’on peut. Ce qu’il y a de particulier, c’est que cela peut être différent tous les jours. Hier, il faisait 37 degrés, et aujourd’hui 20, avec du vent. Mardi, pour mon match, il devrait faire très chaud. On ne sait jamais à quoi s’attendre. Quoi qu’il arrive, on tente de s’adapter, comme on le fait partout. On se bat, et c’est de toute façon la même chose pour les deux joueurs. Ce qui est compliqué, c’est que les conditions de jeu changent. Quand il fait 37 degrés, la balle est incontrôlable, et cela part un peu dans tous les sens. Quand il fait 20 degrés, on a l’impression qu’on peut faire de longs échanges, et que personne ne va rater.
Pointez-vous encore une fois Novak Djokovic comme grand favori de ce tournoi ?
Oui, clairement. Ici, il est complètement injouable. Il a l’air bien, une nouvelle fois. Il a gagné son tournoi de préparation, à Adelaïde, même s’il a eu des matches difficiles. Il a déjà prouvé qu’il était bien là. C’est clair qu’il est le plus fort quand il est là et quand il est prêt. C’est compliqué, de donner un autre favori.