"Pas pour autant", répond Michel Meyer de la CGSP. Marianne Lerouge, permanente nationale de la CSC-Transcom rejoint cet avis : "Sur le fond, nous sommes d’accord, mais c’est au niveau stratégique qu’il peut y avoir des différences avec la CGSP", dit-elle.
"Une grève c’est toujours un échec"
La grève de mercredi a en effet été perçue par les autres acteurs comme étant prématurée dans le processus des négociations. "Un front commun ça se construit, il faut se mettre d’accord et multiplier les contacts entre organisations sur la stratégie à suivre", poursuit Marianne Lerouge.
Un problème de stratégie qui est aussi pointé du doigt par Denis Ducarme, chef de groupe MR à la Chambre, pour qui d’autres solutions que la grève sont préférables : "Je n’ai pas à critiquer le choix des syndicats, je les respecte. La CGSP a choisi une grève, mais je pense que c’est toujours un échec", dit-il, signifiant préférer le dialogue à la grève "qui paralyse tout le pays".
"Un jour de grève et tout le monde se plaint ?"
"On a eu un jour de grève et tout le monde se plaint ? Ça, c’est la vie sans service public", explique Michel Meyer de la CGSP. "Les gens qui rouspètent doivent savoir que les services publics sont indispensables. Ce sont les seuls qui redistribuent les richesses vers tous les citoyens. Ma mauvaise humeur est dirigée vers tous les gouvernements de ce pays, tant au nord qu’au sud ", martèle Michel Meyer
André Flahaut saisit l’occasion de rappeler l’importance du secteur public. "Il est possible d’arriver à des aménagements dans un contexte budgétaire difficile. Ce n’est pas en les affrontant et en les méprisant qu’on arrivera à changer quelque chose.", dit-il, en visant Denis Ducarme assis à ses côtés.
Faire mieux que le gouvernement Di Rupo, avec moins ?
L’actuel gouvernement fait-il pire que le précédent gouvernement, quand les socialistes et humanistes étaient dans la majorité fédérale ? Ou s’agit-il d’une continuité ?