Açores, mer du Nord : même combat
Si le problème touche moins les tortues dans les eaux belges, c'est parce que l’espèce est très peu présente chez nous. D'autres espèces pâtissent toutefois de la présence de filets abandonnés ou des déchets plastiques.
Dans le cadre de son travail, Kelle Moreau, biologiste et porte-parole de l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique concernant la mer du Nord, a été confronté à plusieurs reprises à ce genre d’expériences malheureuses : "On retrouve plusieurs exemples de type en mer du Nord. Notre équipe a pu rencontrer quelques phoques dans cette situation ces dernières années. Emprisonnés dans des filets, mais aussi d’autres sortes de plastiques."
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Mais pour lui, si les filets et macro-plastiques qui blessent et tuent la faune marine est un problème important, il ne faut pas négliger l’existence d’une pollution plus insidieuse. La plupart des incidents sont internes à l’animal.
Ainsi, il explique que "le plastique ne se digère pas. Ne passe parfois pas l’estomac et provoque alors des dégâts liés aux particules polluantes qu’il transporte et provoque un sentiment de satiété permanent qui mène à une malnutrition de l’animal. Et la mort."
Ce sont quand même jusqu’à 2000 déchets/km² qui sont observés en mer du Nord, dont la moitié est exclusivement du plastique. Cette pollution est en lien avec la pêche, mais une grande partie est issue des déchets déversés par les fleuves, les touristes sur la côte, ou les courants marins sur lesquelles dérivent des détritus du monde entier.
Concernant la problématique des micro plastiques, un nouveau projet est mis en place par l’IRSNB et l’Institut flamand pour l’agriculture, la pêche et la recherche alimentaire (ILVO). Il devrait tenter d’améliorer la situation en mer du Nord.