Paris-Roubaix, l'Enfer du Nord, la Reine des Classiques : tous les spécialistes des courses pavées rêvent d'accrocher ce Monument à leur palmarès.
Paris-Roubaix, c'est l'un des deux grands objectifs printaniers de Wout van Aert : le leader belge de la dream team Jumbo-Visma n'a pas été en mesure de suivre Tadej Pogacar dans les monts flandriens et a échoué à la quatrième place du Tour des Flandres, WVA n'a donc plus qu'une seule cartouche pour sauver son printemps. Mais sa chute dimanche dernier pourrait être un frein pour le maillot vert du dernier Tour de France.
Mathieu van der Poel est-il, dès lors, le grand favori de la 120e édition de Paris-Roubaix ? Les journalistes et consultants de notre podcast On connaît nos Classiques en sont convaincus.
"On devrait avoir un Paris-Roubaix sec, et ceux qui étaient devant le week-end passé (Mads Pedersen, Stefan Küng, Kasper Asgreen...) devraient à nouveau s'y retrouver dimanche, analyse Cyril Saugrain. Il y aura peut-être plus encore de prétendants à la victoire, même s'il devrait y avoir un grand favori avec Mathieu van der Poel. Il est tombé sur plus fort que lui au Ronde, mais il a battu tous ses records de puissance sur le final du Tour des Flandres. Cela veut dire qu'il n'a jamais été aussi fort ! C'est une indication pour dimanche. Ce sera animé, difficile, et on aura un très beau vainqueur."
"Mathieu van der Poel est le grand favori, quant à Wout van Aert... On ne sait pas, enchaîne Rodrigo Beenkens. Il a dit qu'il n'avait pas de bonnes sensations lors de la reconnaissance. S'il n'est pas à 100%, de favori, il passe à challenger. Lors de ses quatre précédentes participations, il n'a jamais été en mesure de jouer la gagne sur la Classique qui, sur le papier, lui convient le mieux ! C'est assez étonnant. Il termine deuxième l'an dernier, mais à 1:47 de Dylan van Baarle. Il n'a jamais été dans la même minute que le vainqueur sur Paris-Roubaix."
"Il a beaucoup plus ces derniers jours, et ça ne sèche pas vraiment, rapporte Samuël Grulois. S'il ne pleut plus, je pense que les dames, samedi, vont plus déguster que les messieurs, dimanche. Mais le terrain restera gras, glissant, et conviendra aux deux cyclocrossmen. Wout van Aert avait détesté l'édition 2021 disputée sous la pluie, mais sans pluie, sur un terrain très gras et moins glissant, ses qualités de cyclocrossman peuvent lui permettre de prendre le dessus. Je m'attends à un Paris-Roubaix ouvert avec un Wout van Aert qui aura une revanche à prendre. Même si, info ou intox, il dit encore souffrir du genou. Mais c'est toujours difficile de décoder son langage et de connaître son état physique réel."