On a testé le métier d'installateur de panneaux photovoltaïques

Ils fleurissent sur les toits et dans les jardins des maisons, captant la luminosité ambiante pour la transformer en courant électrique. En pleine transition énergétique, et alors que les factures sont de plus en plus salées, la pose de panneaux solaires est un geste fort : une solution équitable et cohérente pour parer au besoin d’électricité.

Mais il faudra vous armer de patience : le secteur est en plein boum. La demande est telle que les délais d’installation s’allongent. À cause de la crise (sanitaire cette fois), certains composants de l’onduleur sont en rupture de stock (l’onduleur est cet appareil qui transforme le courant continu en courant alternatif). En même temps, le temps presse : à partir du 1er janvier 2024, on remet les compteurs à zéro en matière de redistribution de l’électricité produite, au désavantage du particulier.

Pour satisfaire cette demande pressante et grandissante, des entreprises spécialisées bourgeonnent. Dans les ateliers : des techniciens qualifiés et des gestionnaires de chantier. " Je suis le relais entre le client et les ouvriers – explique Jonathan de chez Green Sa. C’est un vrai travail d’équipe ".

Avant de tomber dans le panneau, Jonathan s’est plongé dans ses études : " J’ai commencé par bio ingénieur à Gembloux. Ensuite j’ai suivi un cursus en commerce du côté de Liège, et puis je suis devenu consultant dans une boîte au Luxembourg. Cela ne me plaisait pas, alors je suis revenu à mes premières amours : l’environnement ".

Le monteur en installation solaire installe aussi parfois des systèmes de climatisation ou de ventilation, des chauffages, et des générateurs. Jonathan, lui, supervise tout cela : " C’est quand même un métier assez technique. C’est comme tous les métiers de la construction. Avant de se lancer, il y a lieu de bien savoir ce qu'on souhaite mettre en place. Il y a des aspects à la fois de couvreur et d’électricien".  ​​

Le contact avec le client suppose aussi… une sacrée dose de relationnel : " C’est un métier dans lequel il faut sans cesse rassurer, car le milieu n’a pas bonne presse -explique Jonathan. Les règles changent souvent et il faut pouvoir réexpliquer en permanence ". Rigueur, méthode, autonomie et sens de la réflexion font également partie de la charte. La sécurité est une priorité, pour éviter les tuiles. 

Installation, fixation, contrôle de l’étanchéité, raccordement, pose des compteurs et des éléments de sécurité : le métier mobilise un panel de compétences variées. Certes, l’électricien n’est pas le couvreur mais chacun déploie son expertise tout en étant polyvalent (un peu de zinguerie, de menuiserie, d’acrobatie), et tout cela sur le fil.

Passionné, minutieux, efficace et à l’écoute, Jonathan est heureux de travailler pour une société qui a pignon sur rue depuis bientôt 16 ans : "On permet à des personnes qui ont envie de faire un geste pour la planète de produire leur propre électricité verte".

Enfin, démarrer une journée en admirant un lever du soleil, assis sur un toit, en train de fixer un panneau, cela n’a pas de prix ! 

Les +

• Travailler dans le renouvelable et chaque jour participer à diminuer l’impact de l’homme sur l’environnement…
• Un domaine en plein essor porté par l’engouement populaire pour l’écologie. Les débouchés sont larges, diversifiés. Les perspectives de carrière sont réelles.

Les -

• Travailler sur des toitures inclinées, quand il pleut, qu’il vente, qu’il neige. Ou en pleine chaleur sur un toit.
• Le marché peine à se stabiliser

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