C’est l’un des crimes de guerre du mois de décembre 1944. Un massacre moins connu, de moins grande ampleur aussi, que celui de Baugnez à Malmedy. La cérémonie sera donc aussi plus confidentielle, mais ce mardi, les habitants de Wereth à Amblève (ou Amel en Allemand) tiennent à se souvenir de onze soldats américains, morts dans leur village.
Ils s’appelaient Nathanial, George, Curtis ou encore James. Des soldats américains âgés d’une petite vingtaine d’années à peine, morts sous les balles allemandes, le 17 décembre 1944, il y a 75 ans. Leurs noms, leur histoire et leur fin tragique sont longtemps restés scellés dans les mémoires des plus anciens.
Mais aujourd’hui, les habitants du village de Wereth, sur la commune d’Amblève (Amel en Allemand), veulent la raconter. Ils veulent se souvenir de ces 11 soldats afro-américains, du 333e bataillon d’artillerie, fusillés par les Allemands.
Accueillis par une famille de paysans, dénoncés par une voisine
En décembre 1944, face à l’avancée de la Waffen-SS, les soldats américains qui sont encore sur place tentent de battre en retraite. Ils décident de rejoindre Bastogne à pieds, par petits groupes. Les 11 jeunes hommes, noirs américains, font partie de ceux-là.
Mais ils se perdent dans les bois. Frigorifiés, assoiffés, affamés ils tentent de trouver un refuge, dans cette partie de la Belgique où le soldat américain n’a pas partout été traité en libérateur. Dans le village de Wereth, une famille de paysans accepte toutefois de les accueillir. Mathias et Maria Langer, leurs enfants Tina et Herman, leur ouvrent leur porte et leur offrent le couvert.