C’est le retour des Journées fermes ouvertes, ce week-end, en Wallonie !
Après une annulation en 2020 pour cause de Covid et un report en 2021, l’opération retrouve son format traditionnel.
59 exploitations sont accessibles gratuitement au grand public. Le thème, cette année : les relations de bon voisinage entre agriculteurs et citoyens, pour une meilleure cohabitation, malgré quelques nuisances.
Parmi les participants : la ferme du Ponceau, à Thorembais-Saint-Trond, en Brabant wallon. Dans cette exploitation familiale, les visiteurs découvrent l’élevage bovin (Pie noire, Pie rouge, Blanc Bleu) et de nombreux autres animaux (ânes, chevaux, animaux de basse-cour, chèvres, lapins…)
La ferme cultive aussi des céréales, comme le froment, la betterave, le maïs, l’escourgeon, le ray-grass et le pois. Elle propose par ailleurs des produits laitiers (beurre, glaces, yaourts, fromages…) et une vente directe à la ferme.
Nuisances et vivre-ensemble
Les relations de bon voisinage entre agriculteurs et citoyens sont au centre de la thématique de l’édition 2022 des Journées fermes ouvertes. "C’est vrai qu’une ferme occasionne des nuisances, comme le bruit, les odeurs, la présence du charroi sur les routes,… Nous faisons de gros efforts pour les réduire, mais notre activité engendrera toujours quelques nuisances. C’est inévitable", explique Thibaut Desmet, de la ferme du Ponceau, à Thorembais-Saint-Trond.
"Pour l’épandage d’engrais, nous faisons très attention. Nous utilisons le fumier de notre élevage, pour limiter les engrais chimiques, d’autant que le prix de ceux-ci a triplé. Nous tentons de réduire les nuisances sonores, bien sûr. Mais parfois, nous n’avons pas le choix. Nous sommes dans une commune rurale. Et par exemple, de temps en temps, nous sommes obligés de travailler avec une machine la nuit. Nous sommes tributaires de la météo. Et quand on récolte nos céréales, on doit aller vite, quitte à travailler jour et nuit. Les gens doivent comprendre que nous faisons un métier difficile mais important. Nous remplissons l’assiette du citoyen ! C’est le message que l’on fait passer ce week-end."
Le fruit du dialogue
Ce message, la plupart des visiteurs l’ont bien compris. "C’est vrai que ce n’est pas gai d’être bloqué par un tracteur le matin quand on est sur la route du travail. Mais chacun son métier et je comprends celui des agriculteurs", souligne une mère de famille en visite à la ferme.
"Je suis venu avec ma fille pour lui montrer ce que représente le travail agricole", commente un père. "Je comprends que les fermiers soient parfois énervés d’être la cible de critiques. Mais les gens de la ville qui viennent à la campagne doivent accepter les nuisances. C’est la nature ici ! S’ils ne sont pas contents, ils peuvent retourner en ville. Ils doivent respecter le travail de ceux qui nous nourrissent. Je n’ai pas envie de manger de la viande ou des légumes qui viennent du bout du monde".
Pour encore mieux faire passer le message, Gabriel (11 ans), le fils de l’agriculteur, explique "qu’il faut tolérer quelques nuisances, parce que la ferme produit notre alimentation, la viande, les produits laitiers et les légumes qu’on trouve dans notre assiette".
Pour améliorer la convivialité et le respect mutuel, la commune de Perwez a instauré une charte rurale.
Les Journées fermes ouvertes, c’est tout ce week-end ! Infos sur le site www.jfo.be. Une organisation de l’ApaqW, l’Agence Wallonne pour la promotion d’une agriculture de qualité.