Comparés à ceux du SRAS, les symptômes semblent moins agressifs. "La gravité semble plus faible que le SRAS", juge le Pr Fontanet. Selon les autorités de Wuhan, au moins 25 patients parmi les 200 personnes infectées dans la ville sont déjà sorties de l'hôpital.
"Il est difficile de comparer cette maladie avec le SRAS", estime le scientifique Zhong Nanshan, qui avait aidé à évaluer l'ampleur de l'épidémie de SRAS en 2003. "C'est léger" et les poumons "ne sont pas comme avec le SRAS". Mais cela est "paradoxalement plus inquiétant", déclare le Pr Antoine Flahault, directeur de l'Institut de santé global à l'Université de Genève, car les gens pourront ainsi voyager avant que leurs symptômes soient détectés.
Des centaines de millions de personnes vont voyager en Chine pour aller voir leur famille à l'occasion du Nouvel An, qui débute samedi. "Wuhan est un centre majeur et le niveau de vigilance doit rester élevé alors que les voyages font partie intégrante du Nouvel An chinois, qui approche", estime le Dr Jeremy Farrar, directeur de la fondation britannique Wellcome Trust.