"Dans mon quartier, les gens ne prennent pas de précautions, malgré la gravité de la deuxième vague", s’inquiète Lindoh Ndlovu, qui vit cloîtrée dans une petite pièce à Alexandra, un township de Johannesburg. Cette étudiante a attrapé le coronavirus la semaine dernière.
Le variant sud-africain du Covid-19, très virulent comme son "frère" britannique, touche de nombreux jeunes : ce sont leurs fêtes, marquant la fin de l’année académique et les grandes vacances de décembre, qui ont donné ce nouveau regain à la pandémie.
"J’entre en deuxième année et je n’ai connu que deux mois de vie de campus. Ce n’est vraiment pas ce que j’espérais", poursuit la jeune fille qui a perdu le goût, l’odorat et souffre de maux de tête.
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Avec 1,17 million de Sud-Africains infectés depuis mars, et 31.809 morts pour une population de 60 millions d’habitants, l’Afrique du Sud continue à battre tous les records sur le continent (le Maroc, en deuxième position, a deux fois moins d’infections). Fin décembre, le gouvernement a imposé un couvre-feu de 21 heures à 6 heures, interdit les rassemblements publics, la vente d’alcool et limité les déplacements dans les zones à risque.