Liège

Nouveau permis d'exploitation de l'aéroport de Liège : des travailleurs manifestent à Jambes

© Tous droits réservés

Les recours contre le nouveau permis d’exploitation de l’aéroport de Liège sont en cours d’analyse. Des centaines de travailleurs, 700 environ, sont venus jusqu'à Jambes pour manifester leur mécontentement face aux restrictions prévues dans ce permis.

Nouvelle étape dans le dossier du nouveau permis unique d’exploitation de l’aéroport de Liège : les ministres de l’environnement (Céline Tellier – Ecolo) et de l’économie (Willy Borsus – MR) doivent analyser les recours envoyés afin de trancher le futur de l'aéroport liégeois.

Quel environnement d'ici 20 ans ?

© Tous droits réservés

Combien d’avions survoleront la région pendant la nuit ? C’est une des questions auxquelles le nouveau permis unique d’exploitation de l’aéroport de Liège répond depuis septembre dernier. Ce permis détermine les conditions de fonctionnement de l’aéroport pour les 20 prochaines années. Les contestataires de ce nouveau permis sont nombreux et pour des raisons parfois opposées : trop ou trop peu d’avions dans le ciel ? Cela dépend à qui on pose la question. Plus de 20 recours, dont un de l’aéroport de Liège lui-même, doivent être analysés.

Un permis et pléthore d'avis

Les syndicats sont inquiets. Des travailleurs de l’aéroport de Liège ont fait le déplacement jusqu'à Jambes pour manifester et contester le nouveau permis d’exploitation du Liège Airport. Ce dernier est jugé trop restrictif, car il limite à 50.000 le nombre de vols annuels. Pour les syndicats, cela pourrait menacer l’emploi et la survie de l’aéroport.

C’est mettre les travailleurs à chaque fois en compétitivité.

"Le gouvernement était à l’écoute, résume Hassan Lyazghi, délégué principal chez Fedex-FGTB. Chez nous, Fedex, on a déjà connu une restructuration il y a à peine 1 an d’ici avec le licenciement de 600 personnes. Il faut qu’il y ait une décision européenne car ici, c’est mettre les travailleurs à chaque fois en compétitivité. Des aéroports sont déjà en attente de recevoir certaines compagnies de l’aéroport de Liège".  

© Tous droits réservés

Et de poursuivre : "Pourquoi est-ce que la Wallonie doit à chaque fois sacrifier ses travailleurs au nom de certaines cultures ou de certaines idéologies ?  Nous sommes aussi pour l’écologie à la FGTB, mais avec une écologie mesurée. Avec ce permis d’environnement, on est en train de détruire l’emploi car il se focalise sur 3 volets : la réduction du nombre de vols, la réduction de CO2 et les nuisances sonores".

Une réunion avec le gouvernement wallon est prévue ce mercredi après-midi. La direction de l’aéroport est également présente ainsi que la société ALS et la branche européenne du Conseil International des Aéroports (ACI Europe).

Les ministres en charge de ce dossier d’envergure ont jusqu’à la fin du mois de janvier pour statuer concernant les recours envoyés. La décision politique est attendue pour la mi-février. De nombreux recours ont été déposés, mais on semble se diriger vers une diminution progressive des vols de nuit et une limitation du nombre de mouvements d'avions à 50 mille par an. C'est 15 mille de plus qu'actuellement, mais 20 mille de moins qu'espéré par les différentes entreprises qui dépendent de l'aéroport.

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma...Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Articles recommandés pour vous