Dans l’air du temps des réseaux sociaux
Ultracrépidarianisme est un emprunt à l’anglais, d’ultracrepidarian, apparu en 1819. Il est créé par l’écrivain essayiste William Hazlitt lors d’une correspondance avec le critique littéraire William Gifford qui s’était permis trop de libertés. C’est en 2014 que le terme ultracrépidarianisme est apparu pour la première fois en français, mais il ne connaît pas réellement de succès. En revanche, ce néologisme est plus que jamais dans l’air du temps depuis la crise sanitaire.
Michel Francard, nous livre que c’est un mot qui touche un aspect de la pandémie : "On est dans une crise où il y a pas mal d’inconnues, pas mal de questions qui restent en suspens. Donc, les experts sont non seulement sollicités, mais ils émettent des avis qui ne sont pas toujours convergents. Pour le grand public, ça a pour conséquence notamment que cette parole des experts est donc susceptible d’être critiquée, susceptible d’être remise en cause".
"Ce mot correspond très justement à l’air du temps. Concernant les réseaux sociaux, c’est à double titre. D’une part parce que pas mal de gens y donnent des avis à propos de tout et de rien. Et les compétences ne sont évidemment multiples. Par ailleurs, pour en revenir au mot lui-même les réseaux sociaux ont joué un rôle important dans la diffusion. On pourrait penser que l’ultracrépidarianisme n’est pas un mot très fréquent. En réalité, il l’est dans certaines niches, notamment dans les réseaux sociaux".