Flandre

Nouveau feu rouge à la centrale au gaz de Vilvorde, mais feu vert pour celle de Tessenderlo

© Belgaimage

La ministre flamande de l'Environnement Zuhal Demir (N-VA) a une nouvelle fois refusé vendredi le permis d'environnement pour le projet de nouvelle centrale au gaz d'Engie à Vilvorde, mais a donné son feu vert à une autre centrale planifiée par l'entreprise TDS à Tessenderlo.

C'est la deuxième fois que la ministre flamande refuse le permis pour la centrale de Vilvorde. Selon Zuhal Demir, Engie n'a pas prévu pour son projet "toutes les techniques optimales disponibles pour réduire au mieux les émissions."

Selon elle, la centrale d'Engie, bien que d'une puissance inférieure à celle de Tessenderlo, émettra plus de pollution que cette dernière qui entend utiliser les techniques plus innovantes actuellement disponibles. 

Le projet TDS s'est toutefois vu imposer des conditions complémentaires. L'entreprise devra ainsi faire en sorte d'être climatiquement neutre d'ici 2040. Elle s'est également vu imposer la plantation de 30 hectares de bois supplémentaires, dont 12 durant les deux premières années.  

Le débat (flamand) sur l'autorisation de nouvelles centrales au gaz est intimement lié à celui sur la sortie programmée du nucléaire mené au niveau fédéral. La fermeture de réacteurs doit en effet être compensée par des centrales au gaz pour maintenir la production électrique à niveau.  

Si j'étais sûre que nous conservions le nucléaire, cette discussion sur la nécessité de permis d'environnement ne serait pas du tout nécessaire

La ministre Demir ne cache pas son irritation vis-à-vis du niveau fédéral, où son parti est dans l'opposition.    

"Si j'étais sûre que nous conservions le nucléaire, cette discussion sur la nécessité de permis d'environnement ne serait pas du tout nécessaire. Même pas pour Tessenderlo".

Réaction d'Engie

Par l'intermédiaire de sa porte-parole Hellen Smeets, Engie précise pour sa part que le projet à Vilvorde a pris en compte "les émissions d'ammoniac les plus faibles possibles pour une importante unité CCGT (...)."    

"Après le précédent refus, nous avons, avec le centre d'expertise Engie Laborelec, dont l'expertise en la matière est internationalement reconnue, procédé à une analyse approfondie des meilleures techniques disponibles à l'échelle industrielle pour maintenir les émissions aussi faibles que possible. Nous allons maintenant analyser en profondeur la justification de la décision lorsque nous la recevrons", a poursuivi la porte-parole.    

Cette dernière précise par ailleurs que le projet "respecte toutes les réglementations applicables".

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