Face au risque d’utilisation obscure et d’une fuite de données personnelles, Aurélie Waeterinckx de l’APD recommande de "favoriser des systèmes qui enregistrent les données de manière locale et non sur le Cloud. Il est également préférable de favoriser un objet qu’il est possible d’éteindre. Dans le même ordre d’idée, favorisez un objet dont vous pouvez désactiver certaines fonctionnalités si vous n’en avez pas usage (par ex : la géolocalisation ou le partage automatique de données)".
Par ailleurs, dans le contexte d’une affaire en cours sur une potentielle illégalité dans le transfert des données européennes de Google Analytics vers les Etats-Unis, l’APD recommande de s’assurer que "l’information sur ce qui est fait de nos données et leur transfert vers d’autres organisations ou pays tiers soit suffisamment claire et complète". "Si la politique de confidentialité ne semble pas claire, mieux vaut s’abstenir" conclut sa porte-parole, Aurélie Waeterinckx.
Si la politique de confidentialité ne semble pas claire, mieux vaut s’abstenir
En résumé, si les données des utilisateurs d’objets connectées sont compilées via une multitude de voies, notamment le microphone, elles ne peuvent pas être collectées et analysées sans l’accord du principal intéressé en Europe.
En cas d’accord, elles sont effectivement utilisées pour dresser un profil commercial spécifique à des fins de ciblage publicitaire, donnant l’impression que son GSM nous écoute.
Enfin, certaines écoutes ont parfois lieu, notamment à des fins d’amélioration de la performance des produits, tels que les assistants vocaux. S’il est recommandé d’être attentif aux données que l’on accepte de partager afin de protéger sa vie privée, cette collecte peut toutefois avoir des effets inattendus et inédits. Ce fut le cas en Allemagne où un meurtrier a été confondu par la justice grâce aux enregistrements de son enceinte connectée.